Bukavu: Me Patient Bashombe fait son entrée en politique et dépose sa candidature à la députation nationale

L’ancien Président du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu et ancien Président National de la Société Civile, Me Patient Bashombe vient d’annoncer son entrée dans la politique à travers la plateforme Alternative pour un Congo Nouveau. Il annonce également le dépot de sa candidature à la députation nationale dans la ville de Bukavu.

Il l’a fait savoir lors d’un point de presse tenu l’avant-midi de ce jeudi 20 juillet 2023 à Bukavu, devant certains membres du bureau de Coordination de la Société Civile.

« L’objectif de ma présence, ici, d’abord; c’est de porter à votre connaissance, les motivations de mon engagement citoyen en politique après mon parcours que j’ai réalisé ici à la Société Civile du Sud-Kivu, où j’ai d’abord été un acteur simple comme tous les autres acteurs puis la communauté nous a fait confiance en nous élisant d’abord Rapporter adjoint puis tard en tant que président de la Société Civile du Sud-Kivu…Aujourd’hui, après avoir fini mon mandat au niveau du Cadre National de Concertation de la Société Civile, il n’y a pas une autre étape au-dessus de ce que nous avions eu à exercer au niveau national de la Société Civile« , a-t-il déclaré.

Pour lui, l’avenir de la RDC est incertain suite à l’inconscience et le cynisme de la classe politique précédente et actuelle. C’est pourquoi, avant de se lancer dans cette nouvelle aventure, il dit avoir consulté plusieurs personnes morales et physiques afin de savoir dans quel camp, il va œuvrer.

La plateforme dénommée Alternative pour un Congo Nouveau mise en place, est donc prise comme un véhicule pour aider les acteurs de la Société Civile à se positionner et devenir des acteurs alternatifs pour le changement du paradigme de la démocratie en RDC.

« Nous avons eu le temps d’échange, d’analyses profondes et nous avions compris que notre pays va très mal et aujourd’hui, notre avenir est incertain, tout simplement à cause de l’inconscience et le cynisme des acteurs de cette classe politique d’hier et d’aujourd’hui. C’est pourquoi dans une grande concertation avec les mouvements citoyens, les organisations de la Société Civile, les personnalités indépendantes et quelques organisations politiques, avons décidé de mettre en place une plateforme qui n’est pas à confondre avec un regroupement politique, qui a une fin privée, qui s’appelle Alternative pour un Congo Nouveau. Nous sommes une troisième voix, nous ne sommes ni de la majorité ni de l’opposition parce que la classe politique a montré ses limites, » a martelé Me Patient Bashombe.

Et pour concilier la théorie à la pratique, le Coordinateur de la DYCOD a profité de son arrivée à Bukavu pour déposer sa candidature à la députation nationale pour la circonscription électorale de la ville de Bukavu, au Bureau de Reception et Traitement des Candidatures (BRTC) de la CENI.

Celui-ci indique qu’il a entendu les appels à son égard des différentes personnalités et structures citoyennes qui se plaignent du système de gestion du pays, de la province du Sud-Kivu et la ville de Bukavu. Il dit avoir décidé en toute responsabilité de rencontrer cette demande afin de se positionner et de se présenter comme acteur alternatif pour le changement en tant qu’acteur de la Société Civile, mais qui migre déjà vers la politique.

« Nous nous sommes fixés comme objectifs de restaurer la dignité du peuple congolais, (des congolais et congolaises) en transformant les potentielles que Dieu nous a donnés en richesse et non seulement de produire ces richesses mais de les partager équitablement aux Congolais qui sont les sociétaires finalement de cette République. Notre approche, c’est d’arriver à renouveller la classe politique en privilégiant les jeunes et les femmes. Nous avons décidé de mettre fin à ce système de gouvernance prédateure entretenu par la grande majorité des politiciens de toutes tendances confondues et basé sur des intérêts particuliers, partisans et des antivaleurs: détournement, la corruption, clientélisme, le non respect des textes fondamentaux notamment la constitution, le tribalisme, la violence, le concept d’autorité morale, » insiste-t-il.

Notons que Maître Patient Bashombe a promis de donner sa première part de contribution pour la construction du siège du Bureau de Coordination de la Société Civile, dont les acteurs ont lancé depuis un temps un appel à l’aide afin que cette institution ait son propre bâtiment.

Abdallah Mapenzi