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Le 20 février de chaque année, le monde célèbre la journée de la justice sociale. Au Sud-Kivu, c’est une occasion de dénoncer l’injustice dans laquelle vit la grande partie de la population congolaise par rapport à l’injustice salariale.

En prélude de cette journée, une pétition a été initiée et adressée au Chef de l’État  par plusieurs acteurs dont politiques et sociaux, lui demandant de promouvoir la politique publique salariale.

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Selon Mizo Kabare, le Président de la Ligue des Consommateurs des Biens et  Services en République démocratique du Congo, cette célébration mondiale est une brèche pour parler des droits universels du travail et de l’injustice qui règne en République démocratique du Congo.

«Si nous parlons de la RD Congo, là où déjà à partir du Sud-Kivu, le 2 février, une pétition a été initié, adressée au chef de l’État en vue de lui demander de promouvoir la politique publique salariale, ça veut dire que le congolais ont pu constater qu’il y a plusieurs inégalités sociales. Ça veut dire que le traitement n’est pas le même. Donc, ici, on assiste à la violation des droits humains en longueur des journées parce que l’environnement de travail ou alors le travail s’exécute dans les conditions de discrimination et ça, ce n’est pas normal », s’indigne-t-il.

Cet acteur de la Société civile dénonce un partage inéquitable des ressources du pays avec les plus riches et les plus pauvres.

« Comment expliquer qu’au Congo, un député national puisse toucher 33.000 dollars au moment où l’huissier de la fonction publique vous touche moins de 100 dollars…un militaire qui a donné son sang pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale touche, 240 milles francs, le moins gradé. C’est anormal et tout ça c’est sont des injustices. Si aujourd’hui les forces sociales à travers les sociétés civiles congolaises peuvent lancer une telle initiative en initiant une pétition au chef de l’État, cela entre en ligne de compte de ces objectifs poursuivis par la journée mondiale de la justice sociale », insiste-t-il.

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Il faut dire que cette journée a été instituée parce que c’est une occasion non seulement pour les Nations-Unies mais également pour l’organisation internationale du travail d’insister sur des informations, sur des éléments nécessaires qui amènent les nations du monde à construire des sociétés plus justes et plus équitables.

Il s’agit de positionner la justice sociale au cœur des programmes de politiques à l’échelle internationale, nationale et régionale, comme pour dire qu’elle doit se fonder sur l’être humain et sur ces droits.

Rappelons que l’agenda du travail à quatre piliers notamment l’emploi, la protection sociale, dialogue social et droit et principes fondamentaux au travail.  

Vinciane Ntabala

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