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Le Cadre de Concertation de la Société Civile de Kalehe, plaide pour la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette partie de la province du Sud-Kivu; suite à la persistance de l’insécurité causée par plusieurs groupes armés actifs, notamment autour du Parc national de Kahuzi-Biega.

Dans une note de plaidoyer sur la situation sécuritaire de ce territoire, Delphin Birimbi, Président de cette structure; affirme que bien qu’il y ait déjà des actions menées pour la consolidation de la paix, le territoire de Kalehe demeure instable.

«C’est notamment suite à l’activisme des groupes armés locaux dans certains groupements; la présence des éléments résiduels de CNRD infiltrés dans les populations, la détention illégale d’armes par certains civils; les conflits fonciers, la présence des coupeurs des routes, les barbaries populaires, les incursions; les tueries et assassinats, la consommation des boissons alcoolisées, qui sont associées aux stupéfiants, la présence des camps des Ktasomwa et Nyamugari,» explique-t-il.

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Delphin Birimbi parle de la présence du peuple autochtone « pygmées »; dans une partie du parc national de Kahuzi Biega réclamant la terre et leur prise en charge; alors qu’une autre partie de ce patrimoine mondial est occupée par les groupes armés (les Raiya mutomboki, les Nyatura, certains éléments résiduels de CNRD,…); «détruisant le PNKB à travers l’exploitation des ressources naturelles  à Bitera, Binjuwiri et Kakongola/Chimoto.»

«Cette exploitation est à la base des actuels affrontements de Chikomo/Katasomwa; depuis le Jeudi 01 Avril 2021 dans le groupement de Mubuku, Chefferie de Buhavu; ayant comme conséquence: des morts, des blessés, déplacement massif des populations de Katasomwa; Chitebeka, Mirenzo, Chirimiro, Mushunguli et Chigoma; mettant en cause également les activités scolaires dans ces entités avec plusieurs autres dégâts et violation des droits humains,» dénonce-t-il.

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Face à ces multiples incidents sécuritaires, et pour prévenir les conflits dans cette entité; le CCTSC de Kalehe demande d’abord aux responsables de l’ICCN d’envisager le recrutement des jeunes des populations riveraines du PNKB comme agents et gardes parc; pour la bonne protection de ce patrimoine, mais aussi de régler définitivement la question des peuples autochtnones.

Il demande également à la hiérarchie militaire, de renforcer les éléments FARDC dans le territoire de Kalehe; et de poursuivre les opérations de traque des malfrats pour limiter les violences et asseoir l’autorité de l’Etat dans ce territoire; en sécurisant les populations et leurs biens.

Abiud Olinde

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