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    Des agents de l’Etat  du Sud-Kivu dénoncent  le monnayage du contrôle physique et biométrique auquel ils sont soumis par la délégation de contrôleurs venus de Kinshasa. Selon des informations concordantes, les agents chargés du contrôle seraient en train de « rançonner » les fonctionnaires de l’Etat pour avoir accès au contrôle.

    Le chef de bureau Etude et Planification à la Division de Transport, Voies de Communication et désenclavement a accepté de dénoncer publiquement. Il accuse cette délégation venue de la capitale pour s’assurer de l’existence des personnes ayant les numéros matricules, d’être venue pour autre chose : l’argent.

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    « Pour ce qui est de notre cas, nous, nous ne sommes pas encore passés. Au début, il y a eu un programme qui a été tracé par cette équipe qui est venue de Kinshasa. Ils avaient d’abord fait un programme bien structuré, dans lequel s’était signalé que chaque service va passer à telle heure. Après un temps, la donne a changé, ce sont eux qui commençaient maintenant à aller auprès des institutions en leur demandant de l’argent pour les soumettre au contrôle. Les médecins, les agents de la DGDA, DGRAD, DGI, … auraient donné une somme allant de 1500 à 2000 dollars pour avoir accès au contrôle malgré son caractère gratuit. Nous qui étions prévus pour le 25 Novembre nous ne sommes pas passés ainsi que d’autres services », explique Joseph Shabani à LaPrunelleRDC.CD.

    Ce qui est désolant, se plaint-il, est qu’ils ne « travaillent pas bien ».

    « Ils sont venus dans but de contrôler si réellement la personne existe et l’identifier, mais eux se sont mis à contrôler les actes d’engagement, les titres académiques et bien d’autres documents ; une situation qui a pris beaucoup de temps. Ils n’ont pas fait la répartition de travail parce qu’ils sont tous regroupés à un même endroit pour la quête des finances », poursuit-il.

    Hormis cela, cette délégation est accusée de ne pas respecter le temps.

    « Ils arrivent tardivement malgré le nombre excessif des membres de l’Etat. On ne sait plus où on va avec cette pratique macabre », conclut Joseph Shabani.

    Celui-ci comme de nombreux agents appelle l’autorité compétente à tout faire pour rectifier les tirs dans cette action qui risque de ne pas aboutir aux résultats escomptés.

    Le chef de bureau Etude et Planification à la Division de Transport, Voies de Communication et désenclavement appelle à remédier à ce problème troublant la quiétude des fonctionnaires et impactant négativement leur santé financière.

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    C’est dans ce cadre que le chef de bureau recommande au Ministère de la Fonction Publique de prendre des mesures draconiennes et coercitives contre ceux qui sont en train d’enfreindre la loi, afin que ces inciviques soient sanctionnés sévèrement et qu’ils servent d’exemple.

    Il faut rappeler que ces dénonciations ne viennent pas seulement du Sud-Kivu. Du Lualaba en passant par le Nord-Kivu, des agents  et fonctionnaires de l’Etat se plaignent d’être « rançonnés ».

    Suzanne Baleke

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