Intervenons-nous

A la demande du Gouvernement congolais, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a mis fin à ses opérations dans la province du Sud-Kivu à partir de mardi 30 avril 2024.

 C’est ce qu’on peut lire à travers un communiqué de presse publié par la mission ce 30 avril 2024 à Kinshasa.

Lire aussi : Désengagement de la MONUSCO : 20 ans après, le contingent pakistanais quitte officiellement la RDC

Dans ce communiqué, la mission indique que cette décision rentre dans le cadre de la mise œuvre de la résolution 2717 (décembre 2023) du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) qui a décidé du retrait de la force de la MONUSCO du Sud-Kivu avant la fin du mois d’avril 2024.

  » Ce qui limite la mise en œuvre du mandat de la Mission aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à partir du 1 mai 2024″ lit-on dans ce communiqué. Le communiqué renseigne que la MONUSCO a commencé à réduire ses opérations au Sud-Kivu en janvier 2024 et qu’à partir du 1er mai 2024, le mandat de la Mission, y compris sa responsabilité de protéger les civils, prend fin dans cette province.

 » Seul le personnel en uniforme nécessaire pour assurer la sécurité du personnel, des installations, des convois et du matériel de l’ONU y sera maintenu jusqu’à la fin des activités de retrait » renchérit le communiqué.

C’est dans ce sens que la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keita, a déclaré que la responsabilité de la sécurité et de la protection physique des civils incombe désormais aux Forces de défense et de sécurité de la RDC.

 Ceux-ci continueront donc à assumer cette responsabilité en étroite coordination avec les communautés et les autorités locales. Selon le plan de désengagement, parallèlement au retrait des troupes de l’ONU, le gouvernement renforce sa présence dans les zones que la Mission quitte.

Dans ce contexte, la Mission soutient la volonté du gouvernement, annoncée lors du Conseil des Ministres du 22 mars, de déployer des Conseils locaux pour la sécurité de proximité (CLSP) pour favoriser « les actions de prévention et de recherche des solutions durables aux causes de l’insécurité ».

Lire aussi : Mikenge réclame le désenclavement avant le départ de la MONUSCO

 Dans le cadre de son désengagement, la MONUSCO a transféré deux bases militaires aux autorités nationales. Il s’agit de la base de Kamanyola et celle de Bunyakiri. Sur les sept autres bases militaires restantes, cinq dont Mikenge, Minembwe, Rutemba, Uvira et Kavumu seront transférées aux FARDC entre mai et juin 2024 tandis que les deux (Baraka et Sange) seront fermées en mai.

 En plus, 15 installations seront également transférées ou fermées d’ici le 30 juin 2024.  » Malgré un glissement dans le chronogramme de fermeture/transfert des bases, tout le personnel en uniforme sera rapatrié d’ici le 30 juin 2024 et, il ne restera qu’une équipe résiduelle de personnels civils chargée de travailler sur la transition » rassure la mission.

 Par ailleurs,  Bintou Keita explique que le retrait de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu n’est pas synonyme du départ des Nations Unies de la RDC. La mission parle d’une reconfiguration de la présence des Nations Unies, en soutien au peuple et au gouvernement de la RDC.

Bertin Bulonza

Share.

2 commentaires

  1. Pingback: Sud-Kivu : des anciens agents de la Monusco passent la nuit à la belle étoile pour réclamer leur salaire - La Prunelle RDC

  2. Pingback: Sud-Kivu : en séjour en province, le GCP rencontre des ONG nationales et internationales et certains médias - La Prunelle RDC

Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.