Accès Humanitaire

L’écart se creuse davantage entre le Président Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi ce dernier temps, alors qu’Alliés dans le cadre de l’Union Sacrée pour la nation. Après la guéguerre née de la proposition de la loi de Noël Tshiani sur le verrouillage à l’accès à la magistrature suprême; c’est l’arrestation par l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) ce dimanche 18 juillet, du Coordonnateur national de la Jeunesse de la plateforme Ensemble pour la République Jacky Ndala, qui vient encore ruiner cette alliance.

Dans un Communiqué publié ce dimanche 18 juillet, Ensemble pour la République a dénoncé ce qu’il qualifie «d’enlèvement» de Jacky Ndala; par les hommes habillés en tenue de la Police. Le parti de Moise Katumbi rappelle qu’il est membre de l’Union sacrée; et par conséquent «mérite sa part de considération et respect» du fait de sa contribution «significative» à cette dynamique; au même titre que les autres composantes de cette plateforme. 

«Il est incompréhensible que Moïse Katumbi, notre leader, soit l’objet de médisances et autres insultes; par certains membres de cette Union sacrée sans que personne ne s’en indigne,» lit-on dans ce communiqué signé par Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général d’Ensemble pour la République.

Le communiqué d’Ensemble pour la République renseigne que peu avant l’arrestation de Jacky Ndala; deux autres de ses collaborateurs avaient été appréhendés par les services de la Police. Ils ont été conduits à l’ANR, avant d’être libérés un jour plus tard et après y avoir subi des «tortures.»

Le parti de Moïse Katumbi condamne le comportement des auteurs de ces actes; qui selon lui, utilisent  de façon « éhontée » des services de protection de la République; à des fins de « brimades d’intimidation et d’intolérance politique ». Il exige la relation immédiate et « inconditionnelle » de Jacky Ndala.

Depuis quelques jours, les relations ne sont pas au bon fixe entre le président de la République et son actuel allié Moïse Katumbi. Une méfiance s’est installée entre leurs deux camps depuis le dépôt de la proposition de loi sur la congolité.

La semaine dernière, un proche de Moïse Katumbi, Moïse Della, a été nommé Censeur de l’OGEFREM par le Ministre des Transports et Voies de Communication. Mais celui-ci a décliné l’offre une pratique pourtant peu courante au Congo-, e évoquant le climat politique actuel.

Selon lui, ce sont «les récentes tentatives de déstabilisation du leader d’Ensemble pour la République Moïse Katumbi; à travers l’indécente proposition de loi Tshiani, soutenue de toute évidence par une partie de l’Union sacrée;» qui ont fini par le dissuader d’assumer ce rôle de Censeur.

Tous ces événements présagent une imminente rupture de l’alliance entre ces deux partenaires de l’Union Sacrée si rien n’est fait; surtout qu’on sait que dans le camp de Katumbi l’appel à la mobilisation a  déjà été lancé. Beaucoup considèrent qu’avec l’arrestation de Jaky Ndala, l’affaire n’est plus un fait divers.

Une arrestation qui n’a pas été condamnée par la seule plateforme de Moïse Katumbi. Georges Kapiamba, président national de ACAJ qui a dénoncé la procédure utilisée lors de l’arrestation de Jacky Ndala.

« Cette procédure a violé l’article 17 de la Constitution. Nous exigeons sa libération ou son transfert à l’auditorat auprès d l’autorité judiciaire pour lui permettre d’organiser sa défense, » a écrit Georges Kapiamba.

Même réaction de Jean Claude Katende, Président National de l’ASADHO, lui pense que quelles que soient les raisons; les pratiques utilisées pour l’arrestation de Jacky Ndala sont « indignes » et remettent en cause l’engagement du Président Tshisekedi d’humaniser l’ANR.

« Nous condamnons cette arrestation arbitraire. Libérez Mr Ndala. Petit à petit, le pays retourne à ses vieux démons, » a-t-il soutenu.

Bertin Bulonza

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