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    Les conséquences du délabrement très avancé de la Route Nationale Numéro 2 Bukavu-Goma continuent de se faire sentir sur les populations de Kalehe spécialement. Le prix de transport en commun a pris de l’ascenseur en ce moment où les pluies deviennent fréquentes dans Kalehe et au Sud-Kivu.

    Selon le Président de la Fédération de la Société Civile de Kalehe, une course entre Minova et Nyabibwe qui était à 15.000 francs congolais est aujourd’hui à 20.000 francs congolais. Par ailleurs, désormais, le passager est obligé de débourser entre 30.000 et 50.000 de Minova à Kalehe. Avant, il fallait avoir entre 20.000 et 25.000 francs congolais.

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    James Musanganya est dépité : la situation doit changer, dit-il, car le petit peuple de Kalehe est incapable de supporter des tels prix de transport.

    La route Kalehe-Goma est dans un état de délabrement très avancé. Au-delà des éboulements qui ont emportés la route à plusieurs endroits, les ponts jetés sur des rivières n’existent plus à plusieurs endroits.

    Des habitants ont d’ailleurs manifesté, il y a quelques semaines pour appeler le gouvernement congolais à trouver une solution urgente à ce problème. Sur place à Kalehe, certains opérateurs économiques avaient même lancé une désobéissance fiscale pour exprimer leur ras-le-bol.

    « Dans une de ces vacances parlementaires, un représentant du peuple nous avait bien dit qu’il y avait le financement qui était déjà disponible pour la réhabilitation de la route nationale numéro 2, mais jusque-là nous n’avons encore rien vu. Un entrepreneur a posé des actes sur la route mais nous ignorons le contrat qui lie cet entrepreneur et le Gouvernement. C’est pourquoi, les travaux qui sont sur terrain n’avancent pas. Pour ce faire, les manutentionnaires se posent la question de savoir comment ils seront payés. Après une longue période des travaux qu’ils ont effectué, ils n’ont jamais été payés » a indiqué James Musanganya.

    Pourtant entre Bukavu et Goma, les activités commerciales sont intenses. Nombreuses passent par la route nationale numéro 2. Le Président de la Fédération de la Société Civile de Kalehe rappelle que cette route est d’une importance capitale pour le secteur agricole notamment.

    La République Démocratique du Congo étant un pays riche en sol fertile, l’impraticabilité des routes occasionne une carence des vivres. Le Sud-Kivu est devenu champion de ce manque criant d’infrastructures routières.

    « Il faudrait que la province du Sud-Kivu puisse mériter mieux au regard de la représentativité, au niveau du Gouvernement, au niveau du Sénat et de l’Assemblée Nationale. La province du Sud-Kivu dispose des compétences qui devrait converger les efforts afin qu’au cours du quinquennat, les RN2 RN3, RN5 soient toutes en bon état », a-t-il conclu.

    Lire aussi: Promesses de réhabilitation de la RN2 Bukavu-Goma : les forces vives de Kalehe exigent le début des travaux

    C’est dans ce sens que la Fédération de la Société Civile de Kalehe continue de plaider auprès des autorités au niveau national afin de s’intéresser de la question des routes. Les territoires de Kalehe, Kabare, Walungu, Uvira, Fizi, Shabunda, Mwenga, Idjwi méritent d’avoir les routes à hauteur de leur qualité pour le bien-être de la population.

    Suzanne Baleke

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