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La Société Minière de Bisunzu (SMB), l’une des plus grandes sociétés d’exploitation minière au Nord-Kivu, s’active depuis quelques jours avec les autorités provinciales et locales, et avec la participation de différentes communautés du territoire de Masisi, pour la confection d’un cahier de charges avec la population locale.

C’est dans ce cadre qu’elle a tenu ce vendredi 3 septembre 2021 à informer la Coopérative des exploitants artisanaux miniers de Masisi (COOPERAMMA), sur ce cahier des charges qui vise à définir l’espace géographique qui est impacté par l’exploration et l’extraction du coltan et de la cassitérite par la SMB; et identifier les différents besoins et priorités primordiaux des populations vivant aux alentours de ces zones minières.

Cette réunion a mis autour d’une même table, des autorités provinciales, des responsables de la SMB et une délégation de la COOPERAMMA, la plus grande coopérative des creuseurs artisanaux en territoire de Masisi.

Selon Ben Mwangachuchu, Directeur Gérant de la SMB, l’élaboration de ce cahier des charges avec les communautés locales vient répondre au nouveau code minier congolais, qui exige à chaque propriétaire d’un périmètre d’exploitation de se réunir avec les communautés impactées par ses projets miniers, afin de discuter ensemble les activités à mener, en vue du développement de leur milieu.

« Nous pensons que le choix du gouvernement congolais a été clair parce que c’est lui qui nous a donné le titre depuis 2001, C’était d’abord un permis de recherche et puis transformé en un permis d’exploitation en 2006 et qui vient d’être renouvelé déjà pour 15 ans. Et donc avec le nouveau code minier nous remercions le Gouvernement congolais qui a demandé à ce que les titulaires puissent les actualiser. Ça nous a donc manqué pendant beaucoup d’années parce qu’il nous avait été demandé d’accommoder les creuseurs à cause des conflits qui s’étaient déclenchés en province du Nord-Kivu en général et dans le territoire de Masisi en particulier, » affirme-t-il.

A en croire Ben Mwangachuchu, c’est le rétablissement de la paix qui s’observe peu à peu dans la région; qui va permettre à la SMB d’investir convenablement dans cette entité, dans le strict respect des prescrits de la loi.

A cette occasion, la SMB a rejeté en bloc les accusations de la Coopérative des exploitants artisanaux miniers de Masisi (COOPERAMMA) qui l’accuse d’avoir acquis illégalement son permis d’exploitation. Son Directeur parle d’un permis Approuvé par le gouvernement congolais.

«Si c’était un permis illégal, le Gouvernement congolais n’approuverait pas ça, » a martelé Ben Mwangacucu.

L’élaboration de ce cahier des charges est déjà encouragée par les autorités locales. A leur tour, les différentes autres parties prenantes ont appelé la SMB à renforcer la communication et la collaboration avec la population locale, impactée par ses activités minières dans la région de Rubaya et ses environs.

Disons qu’après cette réunion, une autre devra se tenir dans les prochains jours entre la COOPERAMMA et la SMB, sous la médiation du Gouverneur de province, dans le souci de régler leurs différends. Une nouvelle démarche qui pourra peut-être ramener les deux parties en conflit vers un climat d’entente.

Freddy Ruvunangiza, depuis Goma

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