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    Le projet « Uni.e.s pour l’égalité des genres » (UPEG) vient d’être lancé ce lundi 5 juin 2023, dans la province du Sud-Kivu. La cérémonie de lancement officiel est intervenue à Bukavu, dans la grande salle de conférence de la Fondation Panzi.




    Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence belge de developpement (Enabel) à travers les opérateurs délégués, dont la Fondation Panzi et Swisscontact, ce programme vise à contribuer à l’éradication des Violences Basées sur le Genre (VBG) en République Démocratique du Congo (RDC), notamment par le renforcement de l’autonomisation socio-économique et du leadership politique des femmes dans le pays.

    L’intervention de Enabel est caractérisée par un appui aux secteurs du genre et de la santé au niveau décentralisé avec un appui aux divisions provinciales de santé, du genre et aux zones de santé avec la lutte contre les VBG dans les provinces de l’Ituri (à Bunia), du Sud-Kivu (à Bukavu) et du Kasaï (à Tshikapa).

    Dans son mot de circonstance, Mr Jean-Luc Mutombo-Mudiay, Manager principal de Enabel, a expliqué la particularité de ce programme. Il a insisté sur le rôle important du gouvernement provincial à travers le ministère provincial du Genre, qui va assurer le pilotage et la coordination des actions de toutes les parties prenantes.

    « Ce projet a la particularité de mettre en synergie deux partenaires de haut niveau et de grandes compétences que sont la Fondation Panzi et Swisscontact. Ils vont mener des actions communes à grand impact au niveau de la province. Nous avons mis en place un comité de pilotage qui se réunira trimestriellement et va coordonner toutes les actions ainsi que les acteurs. Et donc si vous avez quelqu’un qui chaque trois mois est capable de savoir ce que chacun a fait le mois passé et ce qui sera fait le mois prochain, nous faisons déjà un pas vers le succès de ce programme. C’est un projet d’inclusion sociale, il y a cette volonté de prendre en considération, de s’intéresser à ceux qui sont généralement exclus« , a précisé Mr Jean-Luc Mutombo-Mudiay.

    De son côté, Lauranne Paris-Antello, déléguée de l’Union Européenne a encouragé les partenaires à suivre ce programme, l’accompagner, participer et le promouvoir car le chemin à parcourir est encore long et tumultueux pour une société qu’on espère bien unie pour l’égalité des genres et de chance pour toutes et tous.

    « Pour l’Union Européenne, ce programme a beaucoup d’importance car il va dans le sens des multiples valeurs qui bâtissent le socle de nos actions. C’est notamment la promotion de la paix, la liberté, la sécurité, le développement durable, le combat de l’exclusion sociale, la justice, l’égalité de tous et bien sûr la garantie de l’éradication de toute forme de violence. Nous tenons à appuyer la RDC afin que toutes les personnes en situation fragile soient mieux protégées. Ce programme comme on l’a présenté va permettre d’avoir accès aux services essentiels et à la protection, un meilleur accès à l’entrepreneuriat social et des conditions sociales favorables aux hommes, femmes, filles et garçons dans leurs diversités. Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes entourés des partenaires comme Enabel qui travaillera ici au Sud-Kivu avec la Fondation Panzi et Swisscontact. Nous sommes impatients de voir les premiers résultats des premières activités de ce programme. Nous reviendrons pour les attester avec grand plaisir et nous ne doutons pas que ces résultats soient capables de générer le changement souhaité », a déclaré Lauranne Paris-Antello.

    Au nom du gouvernement provincial du Sud-Kivu, la commissaire générale ayant en charge le genre, a salué ce projet qui selon elle, augure un partenariat fructueux Union Européenne-Gouvernement congolais, en vue de mieux lutter et mettre fin aux VBG.

    Elle a exprimé le souhait du gouvernement provincial du Sud-Kivu de voir ce programme devenir une voie de solution ou une réponse aux besoins des survivant.e.s des VBG.

    « Un cœur brisé ne peut pas contribuer efficacement au développement de notre province qui a besoin du concours des filles et des fils du pays. Je remercie les partenaires qui ont pensé appuyer la province pour l’inclusion du genre et la promotion des droits humains. Notre rêve est de voir une province du Sud-Kivu sans violence basée sur le genre, stable et prospère. Pour autant que le projet s’inscrit sur la liste des priorités de la province, je vous souhaite la bienvenue et je vous promets une collaboration et participation du gouvernement provincial » a rassuré la commissaire générale.

    Il sied de préciser que ce projet est mis en œuvre avec des partenaires locaux dont : le Ministère du Genre, Famille et Enfant et sa coordination nationale; La Division Provinciale du Genre du Kasaï et Sud-Kivu; le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention; le Ministère des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et la Solidarité Nationale; le Ministère de la justice, ainsi que les Forces Armées de la RDC (FARDC).

    Ce projet est implémenté en RDC pour une durée de quatre ans, avec une enveloppe budgétaire de 18.500.000 euros.

    A l’issue de cette intervention, les communautés devraient s’approprier la lutte contre les VBG et la mettre en œuvre ; le mécanisme de réponse rapide devrait être opérationnel et efficace ; les victimes et/ou survivant.e.s de VBG devraient avoir accès à une prise en charge totale; et les services publics seront renforcés dans leur rôle de coordination du domaine de la prévention, sensibilisation et de la prise en charge des victimes et/ou survivant.e. s de VBG.




    Le projet UPEG a été également lancé à Kinshasa le 22 mai 2023 par la Ministre du Genre Famille et Enfant, Mireille Masangu Bibi Muloko.

    Bertin Bulonza

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