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    19 ans après le massacre de Gatumba, la communauté Banyamulenge continue à demander justice pour les victimes. Lors de la commémoration du 19ème anniversaire de ce massacre, ce samedi 12 août 2023, les membres de cette communauté ont affirmé que depuis, rien n’a été fait  par le Gouvernement congolais et la communauté internationale pour leur rendre justice, moins encore le Gouvernement  du Burundi où ces réfugiés congolais avaient été tués.

    Dans leurs témoignages, ces derniers déplorent le silence des autorités congolaises, malgré la demande qu’ils formulent chaque année à l’occasion de la commémoration de ce massacre, pendant que d’autres membres de cette communauté sont  tués suite à l’insécurité qui bat son plein dans les territoires d’Uvira et Fizi.

    Les Banyamulenge demandent encore une fois l’implication du gouvernement congolais, celui du Burundi et de la communauté internationale pour que justice soit faite.

    «La journée d’aujourd’hui a été consacrée à la commémoration du massacre des réfugiés congolais de Gatumba qui ont subi le calvaire en 2004, le 13 août. C’était au fait, des réfugiés qui fuyaient la guerre qui a éclaté au Sud-Kivu, à Bukavu et à Uvira et se sont retrouvés dans le pays d’accueil au Burundi, et ont été logés dans le camp de Gatumba tout près de la frontière de la RDC. L’objectif de cette activité est de nous rappeler le calvaire qu’a subi cette communauté et demander justice,» déclare un membre de cette communauté.

    Ce dernier ajoute que les victimes avaient été tuées alors qu’elles étaient sous la responsabilité de HCR.

    «Nous plaidons non seulement au Gouvernement congolais, étant donné que les gens qui ont été massacrés à Gatumba étaient des civils congolais. Mais aussi auprès de la communauté internationale, vu qu’ils étaient dans les mains de HCR. C’est une agence des Nations-Unies. L’ONU devrait même intervenir. Et le Burundi, qui est le pays d’accueil avait aussi cette possibilité de saisir les instances judiciaires du Burundi pour juger. Parce que les auteurs qui ont commis ce forfait se trouvent au Burundi jusque maintenant et occupent des fonctions dans les institutions,» insiste-t-il.

    Rappelons que dans la nuit du 13 août 2004, 166 civils, essentiellement Banyamulenge, avaient été tués à Gatumba, au Burundi, où ils s’étaient réfugiés, fuyant la guerre en RDC. Des crimes demeurés impunis, que continuent de dénoncer des organisations de défense des droits humains.  

    Claudine Kitumaini

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