Accès Humanitaire

L’Action pour la Restauration de la Paix et la Justice (ARPJ) alerte sur la recrudescence des cas de femmes accusées de sorcellerie par des miliciens, dans les groupements Kalima et Kalonge, en chefferie de Buhavu, territoire de Kalehe au Sud-Kivu.

A en croire ARPJ, ces femmes sont pourchassées par des jeunes en complicité avec des éléments des groupes armés qui opèrent dans la zone.

«En date du 02 au 3 Juillet 2022, un chef du groupe armé, Mr Bikambi a envoyé ses éléments (7 personnes avec 5 armes ayant comme chef de mission Kambegu), d’aller traquer, 4 femmes toutes du village Byolwa en groupement de Kalima, chefferie de Buhavu en territoire de Kalehe, parce qu’elles étaient soupçonnées et accusées d’avoir ensorcelé l’un des éléments de ce chef de rebelle. Une autre âgée de 72ans et maladive a subit des fortes tortures par les éléments conduit par Mr Kambegu, et est décédé dans l’après-midi du 7 juillet 2022, une autre qui était en fuite s’est jetée dans la rivière Luwa et emportée par la rivière mais grâce à Dieu elle a été sauvée par un pêcheur et qui l’amena vite au poste de secours à Nyalukulu où elle a encore été récupérée par ces mêmes bourreaux et a subi des tortures et actes dégradants. Une autre a eu une occasion de prendre fuite dans la brousse pendant la nuit après avoir subi des coups de bâtons, elle a aussi abandonné́ ses trois petits enfants dont deux, leur âge varie entre 1 et 3 ans, et un bébé allaitant de 5 mois,» explique ARPJ.

Cette organisation de défense des droits humains condamne « avec la dernière énergie » cette pratique. Elle demande aux autorités administratives et coutumières locales, d’assumer leur rôle en décourageant ces poursuites « qui violent la loi et mettent les femmes et les filles dans une vulnérabilité très avérée ».

Abiud Olinde

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