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6 passagers ont été kidnappés l’avant-midi de ce dimanche 16 octobre 2022 dans le Kabasha, en plein Parc national des Virunga, entre Rwindi et Kanyabayonga, sur la route nationale N°2, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Selon des sources sur place, des inconnus ont intercepté un taxi-voiture en partance de Goma pour Butembo. Ils en ont extrait les six passagers et le chauffeur.

Ces preneurs d’otage ont entraîné les victimes en brousse. Ils ont par la suite libéré le chauffeur.

On ignore la cause de ce kidnapping. Mais le chauffeur a laissé loin derrière lui le convoi d’autres véhicules civils escortés par des militaires FARDC sur ce tronçon.

«Ils ont fait un assaut sur un Leoleo (Taxi voiture assurant la liaison entre Goma et Butembo en une journée) à quelques minutes avant d’arriver au PP (Poste de Patrouille de l’ICCN de Kabasha). Mais malheureusement le chauffeur avait dépassé le convoi. Il y a six personnes qui sont emportées dans la forêt dont une femme. Il y aussi un médecin et d’autres personnes qui apparemment demandaient au chauffeur d’aller vite, de corrompre les militaires pour arriver à temps, peut-être. Alors ils ont libéré le chauffeur ; ils n’ont pas pris de bagages à part les téléphones et de l’argent. Même les sacs à mains de ces gens ont été laissés dans la voiture. Le chauffeur s’est précipité au PP pour voir s’il pouvait avoir des militaires et aller poursuivre ces gens. Mais les militaires l’ont fait après 45 minutes. Ils sont partis sans grande logistique, ils ont pris la même voiture pour aller sur le lieu », explique Marrion Ngavo, président de la coordination urbaine de la Société Civile à Goma, qui faisait partie du convoi.

Et donc l’intervention des militaires FARDC est arrivée tardivement. Les preneurs d’otage s’étaient allés.

Cette prise d’otages sur le tronçon Kiwanja-Kanyabayonga est la première après plusieurs mois d’accalmie sur cet axe routier qui s’est tristement rendu célèbre suite à un grand nombre de cas de kidnappings au cours des années 2016 et 2017.

Les autorités avaient alors imposé un système d’escorte des véhicules civils sur ce tronçon long de près de soixante-dix kilomètres, en plein Parc national des Virunga, justement pour dissuader les gangs des preneurs d’otages qui y opéraient.

Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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