La Nouvelle Dynamique de la Société Civile demande au Président de la République de mettre fin à l’affairisme au sein des Forces Armées et services de sécurité. Elle l’a dit dans une lettre ouverte adressée au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi ce 13 février 2024 par rapport à la situation sécuritaire à Goma au Nord-Kivu
Pour cette structure Citoyenne, il est anormal et immoral que certains responsables continuent de considérer la guerre comme un business en s’enrichissant sur le sang de nos compatriotes.
Elle demande au Président de réévaluer toutes les mesures prises au cours de son premier quinquennat et qui n’ont pas permis de résoudre cette épineuse question d’insécurité dans la partie orientale du pays
« On ne change pas une équipe qui gagne, or celle à qui vous avez confié le secteur de la défense a lamentablement échoué. Changez-la », écrit Jean-Chrysostome Kijana, Président de la NDSCI à Félix Tshisekedi.
Kijana est formel : Le président doit interdire toute activité inutile afin de se pencher sur la question sécuritaire du pays.
Pour lui, il faut décréter la mobilisation générale sur l’ensemble du territoire national et y interdire jusqu’à nouvel ordre toutes ces activités inutiles de loisirs qui plongent le Congolais dans une distraction et amnésie généralisée.
Kijana rappelle que si on ne fait pas la fête lorsque ça brûle chez le voisin, on ne devrait la faire lorsque c’est votre propre case qui brûle.
« Dans un pays en guerre, on ne fête pas, on ne danse pas, bien plus, on se lève comme un seul homme et, par des actions de grande mobilisation nationale, on résiste aux ennemis de la Nation ».
Il donne l’exemple de l’Ukraine qui devrait inspirer le peuple Congolais.
« Que son Président Zelenski vous inspire vous-même en particulier. Aussi longtemps que nous-mêmes Congolaises et Congolais ne mesurerons pas l’ampleur et la gravité de notre situation, aucun pays, aucun peuple au monde ne nous prendra au sérieux et toutes nos jérémiades et autres plaintes ne seront jamais prises au sérieux au vu de nos propres attitudes et comportements dans un pays qu’on dit être en guerre, dans un pays agressé », écrit Kijana.
Comme la Société Civile du Sud-Kivu, Kijana dénonce aussi le silence complice de la communauté internationale par rapport à l’insécurité au Nord-Kivu.
« Cesser de caresser l’hypocrisie de la communauté internationale, dont les grandes puissances sont les premiers soutiens des ennemis de notre Nation. Il est malheureux de continuer à croire que ceux-là même qui allument et attisent le feu, viendront l’éteindre pour nous ».
Dans cette très longue lettre adressée au Président de la République, la NDSCI est revenue sur la situation sécuritaire de Nord-Kivu.
Il veut que d’autres mesures plus fortes soient prises pour que la paix revienne en RDC.