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Les femmes de la Société Civile dénoncent la tentative de spoliation du « Triangle de la femme » en mémoire de la marche mondiale des femmes d’octobre 2010 se trouvant devant le marché Nguba au Quartier Nyalukemba, Commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu.

Dans un sit-in organisé ce samedi 2 septembre 2023 sur ce lieu, ces femmes accompagnées de certains acteurs sociaux et leaders politiques de la ville de Bukavu, renseignent que ce lieu qui a été érigé en 2010 par les femmes venues des quatre coins de la planète en présence de l’ex première dame en mémoire des femmes et enfants tués, est en danger d’une probable spoliation.

Pour ces femmes, un « bosquet de la vie » a été planté à cet endroit pour immortaliser les femmes du Sud-Kivu et entretenu par la Fondation « VOCHRIM ». Il serait spolié par des personnes de mauvaise volonté.

« Pa la même occasion, un espace fut donné par la province sur demande de la 1er dame, Olive Lembe Kabila à Labotte, non loin du bâtiment de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu pour abriter l’immeuble actuellement en construction et qui porte le nom de « La maison de la femme ». L’esplanade de l’Institut d’Ibanda avait servi de cadre aux activités de la marche mondiale de la femme. L’on se souviendra même que plusieurs délégations de femmes et des autorités s’étaient rendu à Kasika dans le territoire de Mwenga pour visiter le site où avaient été enterrées 15 femmes vivantes, tuées car englouties dans la fosse commune par faute d’oxygène, un acte criminel commis par les rebelles du Rassemblement Congolais pour la Démocratie, un mouvement armé à l’époque soutenu par le Rwanda, pays agresseur de la RDC et responsable de plusieurs crimes contre l’humanité bien documentés dans le rapport Mapping et nombreux rapports des experts de Nations-Unies » précisent -elles dans un communiqué de mise en garde.

Elles ajoutent que la vente de ce lieu de la marche mondiale des femmes est considérée comme acte qui veut effacer ces événements tragiques dans la mémoire et des hommes du Sud-Kivu et empêcher aux générations présentes et futures de connaitre l’histoire résiliente de la femme du Sud-Kivu.

« Nous disons Non à cette spoliation honteuse et qui constitue une épée enfoncée dans les plaies encore fraîches des victimes d’atrocités dans la province. Nous prenons la communauté Internationale et Nationale à témoin et en appelons à la mobilisation générale de toutes les femmes du Sud-Kivu en particulier, de la RDC en général et du monde entier à se mobiliser davantage pour porter haut la voix de la femme et exiger que cet espace soit protégé, valorisé et qu’un monument symbolisant la lutte de la femme congolaise y soit rapidement érigé pour stopper net cette spoliation honteuse et énervante »

Pour Marcelin Cishambo, ancien Gouverneur de la province du Sud-Kivu présent à la manifestation, la spoliation de cet endroit est un acte « criminel » et appelle les spoliateurs à respecter les conventions signées avec les partenaires étrangers.

Lire aussi: Bukavu : une manifestation ce samedi 2 septembre pour dénoncer la spoliation du site de « la marche mondiale des femmes »

Il regrette de constater que l’endroit qui devrait être protégé par tous congolais est spolié pour 14 individus. Il veut rencontrer ces gens pour qu’ils expliquent leurs motivations.

Marcellin Cishambo appelle les autorités à « punir » et « suspendre » les agents impliqués dans cette spoliation et qui ne donnent pas une bonne image du pays.

« Il faut vraiment qu’on fasse respecter. Moi je ne peux pas comprendre que quelqu’un qui se prend au sérieux, il sait que nous avons fait venir des délégations étrangères qui vont nous défendre dans leurs pays et puis nous démolissons ce que nous avons fait ensemble Qu’est-ce-que nous voulons » regrette Cishambo

Celui-ci propose l’érection d’une statue sur tous les endroits mémoriels pour lutter contre les spoliations qui coûtent cher à l’image de la RDC.

De leur côté, les femmes appellent le gouvernement national à travers le Ministre du Genre Famille et Enfant de prendre un arrêté interministériel protégeant ce site issu de la marche mondiale des femmes.

Et au gouvernement provincial d’arrêter toute complicité dans la spoliation de ce site. Elles demandent également au Procureur Général d’effectuer des enquêtes pour dénicher les prétendants propriétaire de ce dernier.

Trésor Wilondja

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