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L’organisation « La Prunelle RDC asbl »  a lancé ce samedi 6 avril 2024 un projet sur la promotion et la protection des droits des femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes dans la Commune de Bagira.

Ce projet vise à l’amplification de la voix des femmes et filles malvoyantes, muettes et malentendantes mais aussi à former ces dernières sur leurs droits et le contenu de la résolution 1325 de Nations-Unies.

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Après les campagnes de vulgarisation et promotion de droits de femmes dans la ville de Bukavu, La Prunelle RDC s’est rendu compte que les femmes et filles malvoyantes,  malentendantes et muettes continuent d’être marginalisées dans la société.

Dans le but de renforcer la protection, la promotion et la défense des droits de cette catégorie minoritaires des femmes dans la société, La Prunelle RDC asbl, appuyée par le Centre Carter a mis en place ce projet intitulé « promotion et la protection de droits  des femmes et filles malvoyantes, malentendantes et muettes dans la Commune de Bagira,  ville de Bukavu au Sud-Kivu ».

Selon la chargée de ce projet à La Prunelle RDC, ces  femmes vivant avec handicap  constituent une minorité régulièrement exclue des activités communautaires, en raison de la méconnaissance du langage des signes utilisé par cette catégorie de la population pour communiquer. 

Marie Adrienne Riziki, explique qu’étant donné que les femmes et filles muettes, malvoyantes et malentendantes  sont peu scolarisées, elles ont un faible accès aux métiers. Une situation qui les stigmatise et les expose particulièrement  aux pratiques sexuelles et autres formes de violences basées sur le genre.

Celle-ci ajoute qu’à travers des émissions, des habitants de Bukavu et ses périphéries seront sensibilisés sur les défis auxquels des femmes et filles vivantes avec ce handicap sont confrontées afin de plaider pour leur cause. 

« Dans notre projet, nous pensons qu’à travers nos émissions radiodiffusées dans lesquelles ces femmes auront à participer avec leurs interprètes.  Nous allons mettre ensemble ces femmes,  pour qu’elles puissent s’exprimer et donner leurs désidératas. Cela,  afin que la population réponde à son tour à leur demande, pour que nous puissions avoir une sorte de cohésion sociale et que ces femmes ne puissent plus se heurter à ces genres de problème. Nous voulons que la société considère ces femmes vivant avec ce handicap comme des personnes à part entière et il faut commencer par leur parler de leurs droits à travers la Résolution 1325 », explique  Marie Adrienne Riziki. 

Pour elle,  il y a un faible accès à l’information sur l’importance de dénoncer et de prendre en charge ces cas de violences basées sur le genre.

Celle-ci insiste surtout sur les violences sexuelles, les viols ou  les violences conjugales que ces femmes et filles subissent de la part soit des leurs époux ou même de leurs  proches. 

Il faut signaler que ce projet a été lancé en présence de la Représentante du Bourgmestre de la commune de Bagira. 

Des acteurs de la Société Civile, des femmes  muettes, malvoyantes, malentendantes et journalistes ont pris part à cet atelier de lancement du projet.

Notons que ce projet va durer 3 mois.

Suzanne Baleke

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