Intervenons-nous

Le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila critique sévèrement les élections tenues ce mercredi 20 et Jeudi 21 décembre 2023 en République démocratique du Congo. La plateforme de l’ancien Président tient pour responsable du « chaos électoral », le Président et candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi.  

Dans un communiqué consulté par LaPrunelleRDC.CD, la Cellule de crise du FCC rappelle que fort de son expérience, accumulée au terme d’un référendum et de trois cycles électoraux réussis, et prenant à témoin l’opinion tant nationale qu’internationale, le FCC a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme sur le risque, que faisait courir à la Nation, un processus électoral « enclenché et conduit en violation » de la Constitution, de la Loi Organique relative à la Commission électorale nationale indépendante et de la loi électorale.

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« Faisant la sourde oreille, le Président de la République, et une Commission électorale qui n’a jamais si peu mérité les qualificatifs de nationale et d’indépendante, n’en ont tenu aucun compte. Comme par défi, envers et contre tous les conseils avisés d’ordre politique, technique, sécuritaire et logistique, ils sont allés jusqu’au bout avec un processus électoral qui, de l’avis de tous les observateurs objectifs, n’était en rien transparent ou démocratique et qui donc ne pouvait déboucher sur des élections crédibles, moins encore apaisées ».

Le FCC est formel : les craintes maintes fois exprimées par lui et « dédaigneusement ignorées » par les tenants du pouvoir, ont été largement dépassées par la réalité.

« Plus qu’à une parodie d’élections, destinée à conférer un semblant de crédibilité à des faux résultats préétablis, c’est à un véritable naufrage du processus électoral maintes fois décrié par le FCC qu’on a assisté ce jour. Avec en primes, l’opprobre et une honte sans nom pour notre pays! ».

Constat du FCC

Le FCC note que la moitié des bureaux de vote n’ont pas été ouverts. En plus, regrette le FCC de Joseph Kabila, plus des deux tiers des bureaux de vote ouverts ont connu des problèmes de dysfonctionnement des machines et autres équipements de vote;

« Plusieurs bureaux fictifs, gérés loin des sites électoraux par des candidats de l’Union Sacrée, famille politique du Président de la République, ont été identifiés; Plusieurs machines à voter et bulletins de vote ont été trouvés entre les mains des particuliers, tous membres, voire candidats de l’Union Sacrée, les listes électorales n’ont pas été affichées devant la plupart des bureaux de vote, comme l’exige la loi, mettant ainsi beaucoup d’électeurs dans l’incapacité de trouver leur nom sur lesdites listes, d’identifier leur centre et bureau de vote et partant, d’exercer leur droit constitutionnel de choisir le dirigeant ou représentant qu’ils veulent pour eux-mêmes et pour le pays, des incidents violents et désordres graves ont été enregistrés dans plusieurs centres de vote, y rendant impossible le vote ».

Se tenir prêts pour les actions qui vont être décrétées

Le Front Commun pour le Congo dénonce le « jusqu’au-boutisme machiavélique du pouvoir en place qui mène le pays au chaos », ouvre la voie à une « crise aux conséquences incalculables » et tend à réduire à néant les avancées engrangées, depuis 2001, sur le terrain de la construction d’un Etat républicain, économiquement fort et socialement solidaire.

« Tient le Président de la République, qui est constitutionnellement garant du bon fonctionnement des institutions, pour seul responsable de ce chaos électoral, voulu et organisé par lui et ses obligés de la CENI ».

Le FCC dit aussi déplorer l’attitude de la communauté internationale, partenaires bilatéraux et multilatéraux confondus, qui est « bizarrement devenue aveugle et aphone » depuis l’alternance au sommet de l’État dans notre pays en 2019 et qui, au regard des valeurs et principes dont elle se réclame, s’est montrée « complaisante » à l’égard d’un pouvoir « dont la nature dictatoriale est plus qu’évidente » et dont la gouvernance politique, économique, sociale et sécuritaire « constitue une menace pour la paix et la stabilité du pays ».

« Invite la population congolaise à se prendre en charge et, en application des dispositions pertinentes de la Constitution, à se mobiliser, comme un seul homme, pour mettre fin à ce régime dictatorial qui, usant et abusant de la puissance publique, gère le pays en violation de la Constitution et des lois de la République ».

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Le Front Commun pour le Congo (FCC) appelle tous ses cadres et militants à se tenir prêts pour les actions qui vont être décrétées, dans le cadre de cette mobilisation générale, « en vue de créer les conditions du retour à l’ordre constitutionnel aujourd’hui violé, et de rendre le pouvoir au peuple, Souverain primaire, à travers des élections réellement inclusives, libres et transparentes ».

Jean-Luc M.

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