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Des combats entre les groupes locaux d’autodéfense et terroristes du M23 se sont poursuivis ce jeudi 08 Février 2024 dans deux localités du groupement Kamuronza dont Malehe et Kingi. La Société civile dans ce groupement fait état de deux nouvelles bombes larguées par ces rebelles terroristes dans les Quartier Mahyutsa et Quartier Mosquée (Sake) vers 11 heures de ce jeudi.

Abdoul Bitsibu, acteur de cette structure citoyenne à Sake précise que ces obus n’ont pas causé des dégâts tant humains et matériels. Cependant, poursuit-il,  la peur s’est accentuée dans le chef de la population locale qui y reste jusqu’à présent.

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Tout en remerciant l’armée pour les efforts consentis mercredi lors des combats, celui-ci demande aux autorités de mettre hors d’état de nuire cet ennemi devenu viral contre les citoyens ordinaires. 

« Vers 11 heures. Nous avons connu quelques bombardements de la part de l’ennemi. Le M23 a largué deux bombes dans la cité de Sake. L’une dans le quartier Mahyutsa, à côté d’un centre de récupération et une autre dans le quartier Mosquée. Au gouvernement, de multiplier beaucoup d’efforts pour que l’ennemi soit repoussé mais aussi le ramener d’où il est venu. Au gouvernement, de protéger la population et ses biens et aussi faciliter la réouverture de toutes les routes qui sont fermées par les ennemis. C’est notamment la route qui mène vers Masisi, Ngungu, Kitshanga et même celle qui mène vers Minova. Nous remercions aussi notre gouvernement qui a repoussé l’ennemi qui voulait prendre la cité stratégique de Sake ».

Des femmes déplacées en difficulté à Minova

Au même moment, l’organisation « Action Humanitaire et d’Aide au Développement Intégré » (AHADI-RDC) appelle à la solidarité des organisations tant nationales qu’internationales en faveur des milliers de déplacés de la chefferie de Bahunde vivant à Minova en chefferie de Buhavu dans le territoire de Kalehe.

D’après Thérèse Mabuti, responsable de cette organisation, au regard des conditions précaires que traversent ces déplacés venus de plusieurs villages de la chefferie de Bahunde depuis vendredi dernier,  une aide d’urgence tant alimentaire que matérielle est d’une importance capitale pour sauver des multiples vies en détresse. 

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Pour elle, un accent particulier doit être mis sur les femmes qui nécessitent des paquets hygiéniques complets afin de limiter la propagation des maladies d’origine hygiénique.

« Les déplacées ont réellement beaucoup de problèmes. Elles ont vraiment des traumatismes et ont besoin d’être prises en charge psychologique. Elles ont aussi besoin de kits hygiéniques parce qu’elles n’en ont pas eu depuis qu’elles sont dans les camps des déplacés. Les besoins spécifiques liés à la femme sont énormes et cela nécessite l’intervention des humanitaires. Les femmes en tant qu’êtres différents, ont besoin de plusieurs choses. Elles n’ont pas de matériels pour la propreté de leurs corps, de leurs organes génitaux. Elles manquent de tout », dit-elle.

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Il faut dire que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) rassurent les habitants de Masisi et de Sake en particulier sur leur détermination à mettre hors d’état de nuire ces terroristes du M23 soutenus par l’armée rwandaise.

Ces rebelles tuent, pillent, volent et violent sous un silence complice de la communauté internationale qui, visiblement, privilégie leurs relations avec le Rwanda voisin.

Jean-claude Mukulu
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