La Société Civile du territoire de Kalemie , dans la province du Tanganyika, dénonce de graves tracasseries infligées à la population locale par des éléments des FARDC récemment déployés dans la zone.
Dans un communiqué rendu public, Kisaka Lumumba, membre de la force vive locale, alerte sur le comportement de cette nouvelle unité militaire. Depuis son arrivée, des patrouilleurs militaires sont accusés de passages à tabac, de vols de biens de valeur et d’intimidations, notamment à partir de 19h, bien avant l’heure officielle du couvre-feu.
« Nous informons la population de Kabimba et ses environs que, suite aux dérapages observés malgré les mesures prises lors du Conseil de sécurité, la patrouille militaire est suspendue jusqu’à ce que cette compagnie reconnaisse les principes fondamentaux des droits de l’homme », a déclaré Kisaka Lumumba.
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La société civile regrette également le silence des autorités administratives, pourtant garantes de la protection des populations et de leurs biens.
À Kabimba, l’insécurité a chamboulé les habitudes quotidiennes. Les activités commerciales qui se terminaient habituellement vers 23h s’arrêtent désormais à 19 heures, par crainte d’exactions. Même les employés de la société de fabrication de ciment GLC, qui devaient rejoindre l’usine à minuit, éprouvent des difficultés à circuler dans cette atmosphère d’insécurité.
Face à cette situation, la Société Civile de Kabimba appelle le gouvernement à remplacer cette unité militaire et à restaurer un climat de sécurité respectueux des droits humains.