Des affrontements entre deux factions « Wazalendo » dans la Chefferie de Luindi, territoire de Mwenga, Sud-Kivu ont repris. Du 26 au 29 octobre 2024, des affrontements entre ces deux groupes dans le village de Kalungu, ont causé la mort d’au moins 4 personnes. Parmi eux figurent deux miliciens et deux civils (Une femme et un homme).
Le bilan des combats, qui ont duré quatre jours, est également marqué par plusieurs maisons calcinées et des pertes significatives d’animaux domestiques.
Lire aussi : Minembwe : un militaire tué par son compagnon d’arme
La Société civile Forces Vives, à travers le Noyau de la chefferie de Luindi, a dénoncé ces violences.
Selon leurs informations, les affrontements ont entraîné la destruction de plus de dix maisons et l’abattage de plusieurs vaches, provoquant un déplacement massif des populations vers des villages voisins.
« Les affrontements à Kalungu, entre les groupes armés dirigés par le général Nyikiriba Daniel et le général Rumahondwa, ont fait au total quatre victimes : trois hommes et une femme. Les dégâts matériels incluent plusieurs animaux domestiques, notamment six vaches et de nombreuses chèvres, et des maisons réduites en cendres », a dit Milenge Muhanya Mimus, Président de la Société Civile de Luindi.
Les habitants de Ngingu, en raison des blessures parmi les combattants « Wazalendo » et des craintes pour leur sécurité, ont quitté leur village pour se réfugier à Kadete, un centre situé à 12 km du chef-lieu de la chefferie à Kasika.
Ces violences sont révélatrices d’un non-respect des accords de paix signés à Luhwindja, entre les deux factions, qui s’opposent sur des questions de leadership.
Milenge Muhanya Mimus, Président de la structure locale, a exprimé des inquiétudes croissantes et a appelé le secteur opérationnel de Nyamunyunyi à intervenir avant que la situation ne se dégrade davantage, menaçant ainsi la paix fragile qui règne dans la chefferie de Luindi, déjà marquée par des massacres récents.
Monsieur Mimus a également recommandé au gouvernement d’envoyer des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans cette région afin de garantir une paix durable et de protéger les populations vulnérables.
L’insécurité persistante dans cette région a provoqué des déplacements massifs de la population, notamment depuis Ngingu, Kigogo, Ilowe, Kilimbwe, Ishungwe et Pinga vers Kasika. Les habitants de Kalungu ont trouvé refuge à Kitoga ou se sont dispersés dans la forêt.
Face à cette situation critique, les habitants lancent un appel pressant aux autorités politico-administratives et militaires, ainsi qu’aux ONG, pour obtenir une aide urgente.
Dorcas Kanozire, Stagiaire Centre Universitaire de Paix (CUP)