Au moins 471 personnes sont décédées à la suite des inondations survenues le 4 mai dernier à Bushushu et Nyamukubi, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu. Des milliers d’autres sont toujours portées disparues. Le 25 mai, le Gouverneur de province a octroyé le site de Lwako, pour la relocalisation définitive des familles sinistrées.
Des séances de sensibilisation sont en cours en vue de persuader les survivants à rejoindre le site. Mais selon le Bureau de coordination humanitaire (OCHA), le site de Lwako a une capacité d’accueil limitée à 350 familles.
C’est donc seulement 5% de la population qui aura un abri sur place. Selon des enquêtes menées par le Cluster Protection à Bushushu et Nyamukubi, 7.200 ménages ont été directement touchés par les inondations.
Signalons qu’au lendemain de la catastrophe, la route reliant Bushushu et Nyamukubi étant coupée, le seul moyen d’accéder à Nyamukubi était par pirogue, compliquant l’acheminement d’aide et l’accès humanitaire dans cette zone, y compris dans plusieurs villages situés entre ces deux localités.
La visite du Premier Ministre à Bushushu le 27 mai dernier, a permis le lancement des travaux de réhabilitation de cette route, afin d’améliorer l’accès dans la zone. Le 14 juin, les premiers mouvements des partenaires humanitaires en véhicule ont été effectués sur ce tronçon.
Un expert du système des Nations Unies pour la coordination et l’évaluation en cas de catastrophe (UNDAC) est arrivé à Kalehe le 12 juin, pour mener une étude environnementale dans les zones sinistrées de Bushushu et Nyamukubi.
L’expert, accompagné d’une équipe d’acteurs humanitaires dont OCHA, a visité les villages considérés comme épicentres des glissements de terrain. Ses conclusions serviront de base pour un plaidoyer en vue de la prévention de tels sinistres.
Museza Cikuru
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