Intervenons-nous

Un an après l’attaque meurtrière des rebelles ADF à Bapakombe-Pendekali, territoire de Beni, les cicatrices restent béantes. Plus de 150 civils avaient été tués en juin 2024. Aujourd’hui, les survivants vivent encore dans la précarité, sans aide significative des autorités ni des organisations humanitaires.

Malgré une relative accalmie dans la zone grâce aux opérations menées par l’armée congolaise, les familles endeuillées continuent de faire face à l’abandon. Aucune intervention d’envergure n’a été engagée pour soutenir les victimes ou les déplacés qui tentent de se reconstruire.

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Dans les localités les plus touchées — Mahihi, Makala, Masala, Masau et Kabweke — des centaines de veuves, d’orphelins et de survivants traumatisés vivent sans accompagnement psychologique, médical ou matériel. La solidarité communautaire reste leur seule source de réconfort.

La Société Civile de la zone, notamment à Cantine-Lubena, lance un cri d’alarme : elle appelle à une réponse humanitaire urgente. Elle réclame des soins pour les survivants, un appui à la réinsertion sociale, une aide alimentaire et la sécurisation des zones encore vulnérables.

Sur le plan sécuritaire, des inquiétudes persistent. Plusieurs parties du groupement Baswagha-Madiwe restent exposées à d’éventuelles incursions rebelles, en raison d’un déploiement militaire jugé insuffisant. Cette insécurité freine le retour des déplacés et paralyse les activités économiques.

Un an après le drame, les habitants de Bapakombe-Pendekali espèrent enfin une réponse concrète des autorités congolaises et de la communauté internationale pour apaiser leurs souffrances et favoriser un retour à une vie normale.

Roger Kakulirahi

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