Les habitants de certains quartiers de l’agglomération de Bambo en chefferie de Bwito dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu ont été obligés par les rebelles du M23-RDF d’évacuer leurs maisons d’habitation depuis le dimanche, 25 février 2024. C’est en tout cas ce qu’alerte la Société civile de cette entité ce lundi, 26 février 2024.
Selon le Président de cette structure citoyenne, ces rebelles pro-rwandais ont contraint des habitants de de dizaines de familles composant les quartiers Lugango, Makengele et Rwabagabo, Nyenyeri, Reverso et Gîte de quitter pour se rendre vers la zone centre de Bambo.
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Ceci survient alors que les rebelles renforcent depuis plusieurs semaines leurs positions dans cette entité. Thierry Abilisi, Président de cette Société Civile, qualifie cette façon de faire du M23 d’une violation des droits humains.
Les différentes familles de ces quartiers du Nord-Ouest de l’agglomération se voient dans la vie de déplacement dans leur milieu. Certains vivent dans des écoles, des églises et d’autres dans des familles d’accueil.
« Les rebelles du M23-RDF ont obligé aux habitants de quelques quartiers de Bambo dont Lubango, Makengele et Rwabagabo de quitter leurs domiciles et aller vivre dans les quartiers de la partie centre de Bambo. Nous avons une crainte que ces rebelles entassent les populations dans une même partie avec l’objectif soit de les faire passer comme bouclier lors des combats contre les forces armées congolaise », explique Thierry Abilisi, Président de la Société civile de Bambo qui décrit les conditions précaires dans lesquelles traversent ces ménages.
Et d’ajouter :
« Les gens sont devenus des déplacés dans leur propre juridiction. Ils passent nuit dans des écoles, églises, et d’autres dans des familles d’accueil, et même d’autres à la belle étoile dans leur milieu où ils ont même des maisons », déplore-t-il.
Jusque-là, le vrai mobile de cette pratique n’est pas encore connu. Par ailleurs, certaines analyses pensent que les rebelles du M23 veulent occuper ces domiciles abandonnés par la population.
D’autres pensent que c’est un système que les rebelles se choisissent pour leur couverture en cas de bombardement lancé par l’armée loyaliste.
De ce fait, la Société civile de Bambo appelle la communauté internationale à exiger aux rebelles du M23 et les supplétifs rwandais et Ougandais de laisser libre la population et même de se retirer du sol congolais.
Cette organisation invite aussi le gouvernement à tout mettre en œuvre pour la libération de toutes les zones sous occupation du M23.
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