Intervenons-nous

    Le monde célèbre ce 24 mars, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. En 2020, la RDC a enregistré plus de 200 000 cas de tuberculose. Selon le Dr Michel Kaswa Kayomo, Directeur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT); la tuberculose constitue un problème de santé publique majeure en RDC.

    Celui-ci estime que cette journée est l’occasion pour les Etats et les gouvernements de réfléchir sur le modèle d’appui efficace; à apporter dans la prise en charge des malades tuberculeux. 

    «La tuberculose constitue un problème de santé publique majeur en RDC. Notre pays est classé en Afrique en 2ème position en terme de fardeau de la tuberculose et 9ème au niveau mondiale. L’année 2020 nous avions notifié plus de 200.000 cas de tuberculoses sur l’ensemble du territoire national. Tout le monde a un bacille avec lui, le bacille est dormant, qu’issant ; il attend de conditions favorable pour se réveiller, donc le stress, la mal nutrition, la promiscuité, le VIH… personne  n’est à l’abri de la tuberculose,» dit-il dans une interview accordée à Radio Okapi en marge de cette journée.

    Cette année, le thème mondial est «l’horloge tourne», et le thème national est «l’horloge tourne, comment réduire le gap de la détection de cas de tuberculose dans ce contexte  de la Covid-19.»

    Le Dr Michel Kaswa appelle ainsi à lutter contre la stigmatisation : «Devant toute toux il ne faut pas stigmatiser  la personne, il ne faut pas  discriminer  la personne; car toute  toux ne veut pas dire tuberculose, toute toux ne veut pas dire Covid-19; c’est à la structure de santé de faire le distinguo

    Et d’ajouter: «la tuberculose est une maladie infectieuse qui est causée par le bacille de coq qui se repend très facilement à travers la population. Surtout lorsque celle-ci est confrontée à des conditions de pauvreté, à des conditions de promiscuité; à la mal nutrition, à des stress, au diabète et ce sont ces conditions-là qui font que la maladie se développe et se transmet d’homme en homme,» dit-il.

    Pour faire face aux épidémies qui assaillent le système de santé, le Dr Michel Kaswa pense que la meilleure riposte c’est offrir la population; des prestataires de soins de qualité. « Et donc nous devons renforcer le leadership de l’Etat et la bonne gouvernance; avoir les ressources humaines suffisantes, non seulement en quantité mais aussi en qualité; et avoir des équipements de bonne qualité pour que partout où vous voulez aller, il y ait le diagnostic, le traitement… » dit-il.

    Elie Munike

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