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Désormais des églises n’ont plus le droit d’ouvrir leurs portes sans documents du territoire ou de la province sur toute étendue du territoire de Kabare dans la province du Sud-Kivu. Ceci pour lutter contre la justice populaire devenue monnaie courante dans cette entité contre des femmes accusées de sorcellerie.

Une décision prise par l’Administration du territoire de Kabare, quelques heures après l’assassinat d’une femme présumée sorcière par des habitants en colère ce mardi 28 mars 2024 à Ihimbi Kajucu groupement de Katana.

Lire aussi : Kabare : une femme présumée sorcière tuée à Katana

Pacifique Ishingwa, Administrateur Assistant du territoire de Kabare renseigne que les chefs des villages autorisent l’implantation des églises dans leurs entités sans consulter le territoire encore moins la province alors que c’est dans ces églises qu’on accuse souvent ces femmes de sorcellerie.

« Nous avons été informés de ces cas et d’autres dans plusieurs groupements. D’emblée, nous condamnons avec la dernière énergie ces actes ignobles qui sont en train de perpétrer par ces hors-la-loi. Nous avons pris les mesures de suspendre ces gens qui arrivent dans notre territoire avec leurs églises et qui accusent souvent ces femmes de sorcellerie.  Que ça soit dans les villages où ils installent leurs églises ou soit dans les groupements, les chefs ne nous consultent pas ».

Rappelons que les femmes sont devenues la cible de justice populaire dans la province du Sud-Kivu, surtout dans le territoire de Kabare et dans la région Sud-Sud de la province du Sud-Kivu.

Plusieurs femmes souvent accusées de sorcellerie sont tuées par des habitants après l’accusation des prophètes ou prophétesses des églises, notamment. Une situation qui demande en toute urgence l’implication des autorités et de la justice.

Trésor Wilondja 

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