Intervenons-nous

Venus des différents groupes armés actifs dans le Nord-Kivu et dans le Sud-Kivu, les jeunes « Wazalendo » peinent à vivre en harmonie dans les zones sous leur contrôle.

Des accrochages sont régulièrement rapportés entre ces jeunes Wazalendo, qui se disputent les zones à contrôler. La plupart d’entre eux veulent occuper la Route Nationale N°2, où ils peuvent facilement assurer leur survie en imposant le paiement des petites sommes d’argent aux passagers.

Cette situation crée un désordre et une insécurité dans plusieurs localités du territoire de Masisi au Nord-Kivu allant jusqu’à occasionner des déplacés civils. Le territoire de Kalehe au Sud-Kivu dont certaines localités hébergent actuellement des centaines de ces jeunes Wazalendo, n’est pas épargné de cette triste réalité.

Lire aussi : Kalehe : des « wazalendo » se tirent dessus à Lushebere, des habitants obligés de fuir

Au Nord-Kivu par exemple, plusieurs villages du groupement Mupfunyi/Shanga dans le Masisi se sont complètement vidés de leurs habitants depuis le jeudi 04 janvier dernier. Ces habitants qui se sont réfugiés dans la cité de Minova, à Kalungu et à Buganga dans le Sud-Kivu  voisin, ont fui les affrontements entre deux groupes armés dont APCLS et UPCRN.

Selon des sources de la Société Civile du milieu, tout aurait commencé quand un élément UPCRN a tiré sur un élément APCLS causant la mort dudit Maï-Maï sur le champ.

Voulant connaître les circonstances du décès de leur compagnon d’arme, certains éléments APCLS se sont dépêchés sur le lieu de l’incident (zone occupée par les Nyatura de l’UPCRN). Une situation qui a créé une vive tension dans le milieu occasionnant la mort d’un notable qui avait tenté une médiation pour concilier les jeunes Wazalendo.

Ces affrontements entre les deux factions Wazalendo ont également fait des blessés au sein de la population civile.

Au Sud-Kivu, c’est le groupement de Buzi en territoire de Kalehe qui paye le lourd tribut. Selon la Société Civile de Buzi, plus de 3.000 civils en provenance de Masisi ayant fui les affrontements entre les jeunes Wazalendo à Bitona sont déjà installés à Minova et aux environs. La plupart de ces déplacés internes sont venus de Bitonga, Kabalekasha, Kalambairo, Nyamatovu et Nyondo dans les collines de Masisi.

Le Président de la Société civile forces vives en groupement de Buzi a d’ailleurs alerté les autorités sur la situation précaire de ces déplacés qui vivent actuellement sans assistance.

Toujours au Sud-Kivu, cette fois, ce sont les jeunes Wazalendo issus du groupe Maï-Maï basé à Lushebere qui se sont affrontés aux éléments MCDPIN/Nyatura venus de Chinyungu ce mercredi 17 janvier 2024.

Delphin Birimbi, Président du cadre de concertation de la Société Civile de Kalehe joint à ce sujet renseigne que les affrontements entre ces deux groupes armés « Wazalendo » ont commencé aux environs de 17 heures 55 dans les villages de Lushebere et Nyamukubi.

« Les habitants sont en train de vider leurs maisons vers Manga dans le Mbinga-Sud Sud et à Bujuki dans le groupement de Mbinga-Nord.», a confié Delphin Birimbi.

Destensions communautaires évitables!

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que des groupes de miliciens se tirent dessus. Déjà à Masisi, des habitants appellent les autorités à trouver une solution urgente afin d’éviter ce genre d’incident qui impliquent des « wazalendo ».

Nombreux craignent des tensions communautaires qui risquent de naître de cette situation si les responsables des services de sécurité ne prennent pas les choses en mains.

C’est dans ce sens que Delphin Birimbi parle de l’instauration de l’autorité de l’État comme une des solutions. Cela devrait, selon lui, permettre aux habitants déplacés de reprendre leurs villages abandonnés.

Bertin Bulonza

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  1. Pingback: Kalehe: au moins six blessés lors d'un affrontement entre deux groupes armés « Wazalendo » - La Prunelle RDC

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