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    Des étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) et de l’Université Officielle de Bukavu (UOB) ont barricadé la Route nationale numéro 2 ce vendredi 8 mars 2024 au niveau du Lycée Wima dans la commune de Kadutu. Ils demandent la réhabilitation de cette route qui est en état de délabrement très avancé. Ces derniers exigent la poursuite des travaux de réhabilitation de cette route qui relie la ville de Bukavu aux territoires de Walungu, Mwenga, Shabunda.

    Il est 11 heures, sur la colline de Karhale. Des étudiants de l’Université Officielle de Bukavu (UOB) et de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) barricadent la route. 

    Lire aussi : ISP Bukavu : retour au calme après des jours de manifestation des étudiants !

    Tout près de l’entrée de la source d’eau Kaduru, non loin du Lycée Wima, les pneus sont brûlés par des étudiants visiblement en colère. D’autres sont installés vers l’endroit appelé Yesu Yesu. La commune de Kadutu est restée inaccessible via la route Lycée Wima durant un long moment.

    D’autres manifestants ont pris l’entrée des escaliers menant vers l’ISTM Bukavu.

    Depuis tôt le matin, certains étudiants de ces deux institutions ont également brûlé des pneus à des endroits différents pour manifester leur ras-le-bol.

    Ceux-ci dénoncent un calvaire qu’ils vivent suite à la non-réhabilitation de cette route.

    « Nous avons exprimé notre mécontentement aujourd’hui après avoir bien sûr saisi les autorités à maintes reprises, depuis lundi. Nous avons donné un ultimatum de voir ce qui devrait être fait dans l’urgence pour pallier au problème qui se pose au niveau du tronçon Lycée Wima à Karhale. Rien n’a été fait, et nous en tant que représentation estudiantine on ne pouvait pas aussi garder le silence par rapport à cet état de chose. Raison pour laquelle, nous avons barricadé la route et nous avons été en contact avec la Société congolaise de construction (SOCOC) qui a reçu le marché de construire cette route. Jusque-là ce ne sont que des jeux de pierres. Les agents de la Sococ disent que c’est la Régie de Distribution d’Eau (REGIDESO) qui fait retarder les travaux. Nous, nous voulons juste avoir une solution aussi de la part de nos autorités provinciales.  Et au lieu de donner la réponse par rapport à nos réclamations, on préfère beaucoup plus nous tirer dessus », dit Pascal Ntambuka, porte-parole des étudiants de l’UOB.

    Quelques minutes plus tard, les éléments de la police sont arrivés sur ce lieu pour remettre de l’ordre.

    Ces derniers ont fait usage des bombes à gaz lacrymogène, pour disperser les manifestants en évacuant des barricades placées sur la route par les étudiants.

    Vers 12 heures, les étudiants sont venus remplacer toutes les barricades en chassant à coups de projectiles les éléments de la police. Les usagers de la route dont les piétons et motocyclistes ont été confondus. Ils couraient dans tous les sens.

    Ces étudiants ne jurent que sur la poursuite de leur manifestation jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.

    Pour rappel, c’est depuis plusieurs mois que la route nationale numéro deux se trouve dans un état de délabrement très avancé. Les étudiants avaient depuis la semaine passée alerter les autorités sur le danger que présente cette route mais rien n’a été fait.

    En attendant, les entreprises de réhabilitation de cette route sont encore au niveau de la canalisation d’eau. Des travaux de construction de la route qui peinent à avancer avec notamment un problème de tuyauterie de la Régie de Distribution d’Eau, la REGIDESO.

    Séraphin Mapenzi

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