Sud-Kivu : le RLPC fait une cartographie des barrières illégales et payantes dans Walungu (axe Kamanyola), Uvira, Fizi et Itombwe (Mwenga)

Le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC)a rendu public ce mardi 3 septembre 2024 un rapport détaillé sur la cartographie des barrières illégales et payantes dans la province du Sud-Kivu, particulièrement le long de l’axe Sud-Sud. Ce rapport consulté en exclusivité par La Prunelle RDC révèle l’ampleur alarmante de la corruption et des extorsions qui frappent les populations locales, exacerbant ainsi une situation déjà marquée par des violences et des violations des droits humains. Les axes concernés sont Kamanyola dans le territoire de Walungu, les territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga.

La province du Sud-Kivu continue de subir des violences graves. Les groupes armés étrangers, notamment les Red-Tabara, et les groupes armés locaux tels que les « Wazalendo » terrorisent les civils à travers des pillages, des kidnappings et des assassinats.

Les infractions des agents de l’État, qui bénéficient d’une impunité scandaleuse, aggravent encore les conditions de vie des habitants. La dégradation des infrastructures routières et les tensions tribales complètent ce tableau troublant.

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Le rapport du RLPC met en lumière la prolifération des barrières illégales et payantes dans plusieurs localités, y compris les villes d’Uvira et Baraka, ainsi que les territoires d’Uvira, Fizi, Walungu et Mwenga.

Ces barrières sont souvent gérées par des agents des services de sécurité et des forces de défense en collusion avec des groupes armés locaux. Elles imposent des frais injustifiés aux civils déjà en proie à des difficultés extrêmes.

Voici quelques exemples de ces pratiques :

Uvira : la barrière de Kijaga, tenue par les FARDC, ANR et PNC, exige 2000 FC des piétons. D’autres barrières dans la région, comme celles à Kirungu et Buhonde, contrôlées par les FARDC ou les Wazalendo, imposent des frais allant de 2000 FC à 2500 FC, indépendamment de l’identité des usagers.

Fizi et Mwenga: les 13 barrières dans le secteur de Nyangi, sous le contrôle des FARDC, imposent des frais de 1000 FC par passager, avec des montants supplémentaires pour les véhicules selon leur tonnage. D’autres barrières dans le secteur sont également gérées par les Wazalendo, qui exigent des frais similaires.

Baraka : les barrières à Makobola, tenues par les Wazalendo, exigent 500 FC, tandis que celles gérées par la Police de Circulation Routière (PCR) imposent des montants allant jusqu’à 2000 FC selon le type de véhicule.

Le RLPC appelle les autorités provinciales et nationales à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces pratiques illégales.

Le rapport recommande l’ouverture d’un dialogue avec les groupes armés pour clarifier leur rôle et l’application rigoureuse de la loi contre les abus.

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Pour le RLPC, il est également crucial d’améliorer la prise en charge logistique des agents de sécurité afin de réduire leur dépendance à ces pratiques corruptives autour des barrières payantes.

« Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures décisives pour résoudre cette crise. Une gestion transparente et un dialogue ouvert avec les groupes armés locaux sont essentiels pour rétablir l’ordre et garantir le respect des droits humains dans la région. Le RLPC reste engagé dans la défense des civils et appelle à une action concertée pour mettre fin à l’extorsion et aux abus », dit le RLPC.

Ci-dessous le tableau peint par le Réseau Local de Protection des Civils (RLPC) :

1. CARTOGRAPHIE DES BARRIERES ILLEGALES ET PAYANTES DANS LES TERRITOIRES D’UVIRA ET WALUNGU

III. VILLE D’UVIRA 

1. TERRITOIRE DE FIZI ET MWENGA/ LE SECTEUR D’ITOMBWE

Jean-Luc M.