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Martin Fayulu, Moise Katumbi, Delly Sesanga et Matata Ponyo se sont réunis le 14 avril dernier à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, afin d’examiner la situation socio-politique et sécuritaire de la RDC.

Dans une déclaration conjointe rendue publique, ces derniers décident d’unir les efforts pour mener des actions communes, en vue d’obtenir l’organisation, dans les délais constitutionnels, des élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées.

Ils exigent ainsi la désignation consensuelle des animateurs des organes de la CENI. Ils demandent également la révision de la loi électorale, la recomposition de la cour constitutionnelle, ainsi que la fin de l’instrumentalisation des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats Présidents de la République.

Ces candidats à la prochaine présidentielle veulent également la fin des arrestations « arbitraires » des hommes politiques, journalistes, activistes de la Société Civile, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques.

Mais aussi la fin des tueries dans le Grand Kivu, en Ituri, dans le Grand Katanga, dans le Grand Bandundu et à l’Est de Kinshasa. Pour eux, il devrait également être diligenté d’urgence un audit externe des opérations d’identification et d’enrôlement en cours, en vue de la production d’un fichier électoral intègre, reflétant les réalités démographiques de chaque circonscription électorale.

Ils disent s’opposer à tout projet de révision constitutionnelle, à quelques mois des élections. Et demandent la présence des observateurs nationaux et internationaux pendant tout le processus électoral.  

Pour Fayulu, Katumbi, Sesanga et Matata, seuls les institutions et les dirigeants légitimes et compétents, issus des élections « crédibles », peuvent mobiliser la population et les partenaires du pays pour assurer son intégrité territoriale, bâtir un Etat de droit où les congolais pourront vivre en paix, et instaurer la bonne gouvernance.

«Considérant le train de vie scandaleux des institutions et des hommes politiques, le pillage systématique des ressources naturelles, l’exploitation frauduleuse des richesses du pays par une poignée d’individus et la détérioration du cadre macro-économique qui se manifeste notamment par l’accumulation des arriérés des salaires, la dépréciation accélérée du franc congolais par rapport aux devises étrangères et la flambée des prix, particulièrement des produits de base, avec comme conséquence la misère croissante de la majorité de la population. Relevant que les institutions actuelles sont incapables de répondre efficacement aux défis sécuritaires, politiques, économiques et sociaux qui plombent le développement socio-économique du pays,» indiquent-t-ils.

Ils appellent la population congolaise à « résister », à exercer une vigilance citoyenne, et à ne plus assister de manière impuissante au pillage des ressources de la République.

Une première marche dans ce sens, est prévue le 13 mai prochain à Kinshasa, afin de dénoncer l’insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, ainsi que le processus électoral « chaotique ».

Museza Cikuru

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