Les cours restent suspendus dans les écoles primaires de la sous-division éducationnelle Rutshuru 4 (Nord-Kivu), en raison du non-paiement prolongé des salaires des enseignants. Seuls les élèves de 6e année sont encadrés en vue des épreuves nationales de fin d’études primaires (ENAFEP).
Depuis la suspension des cours le 6 mars 2025, les enseignants protestent contre cinq mois d’arriérés de salaire. Bien qu’un mois de salaire (celui de mars) ait été payé récemment dans certaines écoles, la majorité des enseignants estiment ce versement incomplet, irrégulier et injustifié.
« Nous avons été payés un seul mois sur cinq, et encore, les montants ne correspondent pas à nos attentes. Depuis janvier, nous ne sommes pas payés. On dirait que la Caritas a un agenda caché », confie, sous anonymat, un cadre de l’éducation basé à Nyamilima.
Seuls les finalistes du primaire encadrés
Malgré le climat de grève, une initiative locale a permis d’assurer l’encadrement des élèves de 6e année primaire depuis le 12 mai 2025. Ce dispositif vise à les préparer aux épreuves nationales (ENAFEP/TENASOSP). Des arrangements ont été conclus avec les parents pour soutenir financièrement les enseignants assurant cet accompagnement, à hauteur de 500 francs congolais par semaine et par élève.
« Ce sont seulement les élèves de 6e primaire qui vont à l’école. Les autres classes sont toujours à la maison. Nous suivons des cours pour réussir les examens de fin d’année », témoignent quelques finalistes.
Une année scolaire fortement perturbée
La grève, initialement lancée pour réclamer les salaires impayés, avait été brièvement suspendue pour permettre la tenue des examens du deuxième trimestre, avant de reprendre de manière plus ferme. Aujourd’hui, aucune solution durable n’a été proposée par les autorités ou la Caritas, chargée du paiement.
En attendant, pour les classes intermédiaires (1re à 5e année), la seule option envisagée reste le calcul de la moyenne entre les résultats du premier et du deuxième trimestre, faute de troisième trimestre effectif.