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    Des habitants de la ville de Bukavu se sont réveillés sans moyens de transport dans la matinée de ce lundi 30 octobre 2023. Peu de bus, de taxis sur les artères de la ville.  Les vendeurs et acheteurs aussi ont respecté le mot d’ordre de la Société Civile. Pas de boutique ni de marché tout l’avant-midi de ce lundi 30 octobre 2023 mais d’autres actes plutôt violents ont été rapportés.

    Presque toutes les activités ont tourné au ralenti. Visiblement, la majorité des conducteurs bukaviens ont respecté l’appel pour protester contre la hausse du prix du carburant à l’Est du pays.

    Tôt le matin, des conducteurs de véhicules ont commencé par barricader la route. Ils avaient un seul objectif : « empêcher la circulation des véhicules, pour exprimer leur ras-le-bol face à la hausse du prix du carburant et des produits de première nécessité ».

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    Sur les artères principales de la ville, les élèves et écoliers attendaient désespérément les moyens de transport. D’ailleurs Plusieurs d’entre eux ne sont pas arrivés à temps à l’école. Certains parents n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école.

    Selon un témoignage. Ils avaient déjà la consigne de la Société Civile. D’autres craignaient plutôt des actes violents contre leurs enfants. Des actes rapportés par ci par là sur certaines artères de Bukavu.

    Plusieurs travailleurs ne savaient pas aussi arriver sur leur lieu de travail. Ils ont passé plus de deux heures sur les arrêts-bus mais aucune solution n’a été trouvée.

    « Toute la matinée, la circulation a été timide, les rares véhicules qui ont fait le transport en commun ont haussé le prix. De Bagira à la place de l’indépendance ; vers 6 heures il y avait 2 ou 3 bus. Mais le prix a augmenté. Nous avons payé 1500 fc par personne. Dans les environs de 7 heures, les jeunes ont commencé à arrêter les véhicules en circulation », explique une jeune vers la place de l’indépendance.

     Vers 8 heures, aucun taxi ou bus ne pouvait emprunter le tronçon Essence-Nyawera par crainte notamment de représailles.

    Par ailleurs, dans les marchés, les dépôts n’ont pas ouvert tout l’avant midi. Certains ont tenté d’ouvrir les portes aux environs de 14 heures, mais aucun mouvement n’a été vraiment visible.

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    Des éléments de la police ont essayé de remettre de l’ordre dans certains coins chauds ou régnait une vive tension mais en vain.

    « Nous sommes déterminés à porter haut notre indignation. Le prix des produits pétroliers doit baisser. Même si la police ravit nos bâtons à clous pour empêcher aux véhicules de passer nous allons fabriquer d’autres », expliquait un jeune à l’essence Major Vangu.

    Rappelons que le bureau urbain de la Société Civile et le parti politique LGD, ont demandé aux conducteurs, vendeurs et acheteurs de rester à la maison ce lundi 30 octobre 2023 pour manifester leur indignation face à la montée des prix du carburant et des produits de première nécessité sur le marché.

    Fidèle Ushindi

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    2 commentaires

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