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    Les femmes sont toujours victimes de l’exploitation sexuelle en milieu professionnel, académique et scolaire. C’est ce que rappelle Makombo Bethléem Mamie, une victime de l’exploitation sexuel pendant son parcours académique. Pour cette dame qui a pu surmonter cet abus encore étudiante, cette pratique doit être bannie dans la société.

    A l’occasion de la journée internationale de la lutte contre l’exploitation sexuelle, célébrée le 4 mars de chaque année, Mme Makombo Bethléem Mamie, se confiant à la Prunelle RDC partage son expérience par rapport à cette pratique.

    Victime du harcèlement, Mme Mamie n’a pas cédé à cet acte. Pour elle, il est question de se qualifier et de distinguer des autres par le travail pour ne pas être victime de cette pratique.

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    « Informée sur mes droits et devoirs je m’étais défendue et j’avais mis fait à cette pratique. Une situation survenue à l’Université, je n’étais pas faible pour céder à cette pratique pour qu’un enseignant ou professeur me mette mal à l’aise. Je me distinguais des autres », conclut-elle.

    A ce sujet, Makombo Bethléem Mamie, enseignante à l’EDAP/ISP explique que les femmes sont plus victimes en milieu professionnel, académique et même scolaire, surtout qu’elles sont marginalisées et peinent pour trouver un emploi ou passer de promotion.

    « L’exploitation sexuelle professionnelle, académique et même scolaire est une réalité. Les femmes mariées et les célibataires souffrent beaucoup pour d’abord trouver du travail, pour passer une promotion. Cela, surtout quand la femme est faible intellectuellement que ça soit en milieux professionnel, académique et scolaire. C’est tout un problème car c’est une réalité qui sévit encore. Dans les milieux professionnels, les femmes sont marginalisées ou discriminées par rapport à leurs salaires à cause toujours de cette exploitation sexuelle qui se vit » explique Mme Bakombo.

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    D’ailleurs, elle ajoute que les femmes doivent reconnaître les droits et les devoirs qui les régissent afin de ne pas tomber dans ce piège et ne pas laisser les hommes se servir de leurs corps en contrepartie du travail. Les femmes doivent dénoncer cet acte inhumain.

    « Ce que les femmes sont en train de subir est punissable par la loi, elles doivent connaître leurs droits et leurs devoirs en tant qu’étudiante, professionnelle. Elles doivent connaître ce qu’elles ont à faire au travail ou à l’Université. Les étudiantes par exemple, viennent à l’université pour avoir leurs diplômes et non vendre leurs corps contre le diplôme. Il est temps que les femmes qui travaillent sachent que leurs corps ne sont pas là en contrepartie de salaire. Le simple harcèlement sexuel est punissable par la loi, pour ne pas parler de l’exploitation sexuelle dont sont plus victimes les femmes. Les femmes doivent dénoncer cet acte et la justice doit faire son travail. Alors, pour ne pas arriver à des conséquences graves sur la justice, ils doivent cesser de harceler les femmes indirectement, en les invitant dans des bureaux, des hôtels, même si vous n’arrivez pas à l’acte vous êtes en train de les harceler et elles doivent les dénoncer. Aux dirigeants, enseignants, professeurs des universités et chefs des entreprises qui harcèlent les femmes » insiste-t-elle.

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    Cette enseignante à l’EDAP recommande aux hommes à tous les niveaux, qu’ils soient professionnels, académiques ou même scolaires de laisser cette pratique malsaine dans la société.

    L’exploitation sexuelle est définie comme étant le fait d’abuser d’une personne en profitant d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de force inégale ou de rapports de confiances à des fins sexuelles, mais non exclusivement en vue de tirer un avantage financier, social ou politique.

    Suzanne Baleke

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