Accès Humanitaire

«Mwanamke Kesho» a documenté plus de 300 cas de grossesses pendant cette période de coronavirus dans la ville de Bukavu; alors que l’organisation estime que le nombre de tests de grossesse vendus au niveau des pharmacies pendant cette même période s’est multiplié 5 fois plus que l’année passée.

Ce résultat d’une enquête menée dans 104 formations sanitaires de Bukavu, 110 ménages et 124 Pharmacies; a été présenté aux organisations citoyennes ce vendredi 04 septembre 2020.

Grace Maroy, coordonnatrice de «Mwanamke Kesho qui a présenté ces résultats de l’enquête initiée pour évaluer l’incidence des grossesses précoces; pendant la Covid-19 dans la ville de Bukavu, affirme que seulement 15 % de cas sont constatés à l’hôpital.

Selon elle, 90% des 110 ménages enquêtées ont déclaré avoir au moins une fille mineure; 51 % des filles étant des écolières.

Cette structure citoyenne estime que parmi les causes de cette recrudescence, il y a la fermeture des écoles; le travail de sexe pour subvenir aux besoins alimentaires, la fermeture ou inexistence des lieux de loisir; le niveau de violence élevé durant la période de la Covid-19, et autres.

Lire aussi Kenya : 150.000 adolescentes tombées enceintes en trois mois de confinement

76 % des filles n’ont pas connaissance de l’auteur de la grossesse, et 97% des ménages pensent que la survenue de cette pandémie a contribué à la recrudescence des grossesses

L’enquête de Mwanamke Kesho relève qu’environs 50% sont des grossesses non désirées; et 59% des ménages visités ont enregistré des grossesses chez leurs filles.

«79% des ménages ont déclaré avoir connaissance des conséquences de la grossesse précoce chez les enfants les conséquences souvent évoquées sont; l’abandon des études, pauvreté, perte de la crédibilité, retard de croissance, déformation physique; accoucher difficile, mort, avenir incertain, traumatisme, moins de chance de trouver un mari; suicide, avortements clandestins, abandon de l’école, fistule obstétricale, manque d’affection de la maman au bébé, naissance infestée.» a dit Grace Maroy.

Pour lutter contre ce fléau, l’organisation demande aux parents d’avoir des moments d’échange en famille avec les adolescents et leur parler de l’éducation sexuelle;

Au cas où une grossesse est enregistrée en famille, de la faire enregistrer dans les structures sanitaires; et éviter les arrangements à l’amiable des conflits des grossesses précoces entre familles pour ainsi décourager cette pratique.

Aux autorités, Mwanamke Kesho plaide pour la mise en place les centres d’encadrement pour la jeunesse; et l’autonomisation de la femme par des activités culturelle, et des exercices intellectuels ainsi soutenir les initiatives des jeunes.

Museza Cikuru

Share.
Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.