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Égide Kitumaini journaliste et Directeur de la radio « Gorilla FM » vient d’échapper à la mort dans la nuit de ce vendredi 14 juillet 2023.

Selon le témoignage de la victime, deux hommes dont un en arme, se sont introduits dans sa maison et lui ont exigé de donner tout ce qu’il avait avant de tirer des balles.

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« Je travaillais au salon quand ils ont frappés. Les enfants sont partis ouvrir quand j’ai vu deux hommes entrer. Un était armé avec un AK47 et l’autre a dit : « c’est lui ». Ils m’ont demandé d’amener tout ce que j’avais et qu’ils étaient envoyés. Je ne sais pas comment je les ai échappés mais ils m’ont suivi. On s’est disputé la porte de la cuisine et ont tiré trois balles. Une balle m’est passée entre les doigts. Ils ont emporté deux ordinateurs, mon téléphone portable… la dernière balle a été tirée à côté de la porte de sortie ( de l’enclos), parce qu’il y a des douilles que nous avons ici. Apparemment l’un a tiré sur l’autre… » témoigne sous le choc Egide Kitumaini.

Ces hors- la-loi sont partis avec son ordinateur, ses téléphones portables et d’autres biens de valeur.

Heureusement, lui et toute sa famille se portent bien.

Darius Kitoka, le Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), Section du Sud-Kivu, dénonce cette insécurité et condamne cet acte contre un membre de l’UNPC.

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« Le confrère reste pétrifié et dans un choc terrible avec toute la famille. L’UNPC Sud-Kivu condamne cet acte odieux et se réserve le droit de poursuivre judiciairement tous ceux qui ont proféré des menaces écrites et orales sur les réseaux sociaux contre son secrétaire sectionnaire et exige des enquêtes pour dénicher et punir les auteurs de cet acte et leurs éventuels commanditaires », écrit Darius Kitoka Président de l’UNPC.

Notons que sur les photos qui circulent sur les réseaux sociaux, on voit dans les mains de la victime plusieurs douilles de balles réelles qui ont été tirées.

Bukavu n’est pas une ville sécure pour l’exercice de la liberté de la presse. La  tentative d’assassinat contre Egide Kitumaini rappelle le 13 Juin 2007 avec le cas de Serge Maheshe, alors journaliste de Radio Okapi Bukavu qui avait été assassiné par des hommes porteurs d’armes.

Le 21 Novembre 2008, son collègue Didace Namujimbo a été également tué près de son domicile.  Dans la nuit du 23 Août 2009, Koko Bruno Cirambiza avait été également assassiné à Kadutu alors qu’il revenait d’une fête.

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Plusieurs autres journalistes, dont ceux de La Prunelle RDC ont déjà fait l’objet des menaces claires ou voilées dans l’exercice de leur travail. 

Cette situation d’insécurité permanente est un réel frein à la liberté de la presse au Sud-Kivu alors que le pays va vers les élections générales en décembre 2023.

Claudine Kitumaini
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2 commentaires

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