Intervenons-nous

Quelques minutes seulement après la décision du maire de Kisangani interdisant la tenue de la marche à l’occasion des 10 ans du rapport mapping de l’ONU, les organisateurs maintiennent la marche de ce jeudi 1er octobre dans cette ville de la province de la Tshopo.

Le Professeur Bily Bolakonga, l’un des organisateurs rappelle au maire que le Congo n’est plus dans un régime d’autorisation mais d’information.

«Je rappelle que nous ne sommes plus dans le régime d’autorisation mais d’information. Nous l’avons informé, nous lui demandons de prendre des dispositions. D’ailleurs le rapport mapping a été écrit en premier lieu pour la ville de Kisangani. A Kisangani, toutes les familles ont au moins une victime qu’elles connaissent. C’est nous à Kisangani, qui sommes à l’origine de la rédaction du rapport mapping, nous ne voyons pas comment nous ne pouvons pas marcher et marquer cet évènement d’une emprunte particulière », rappelle le Professeur Bily Bolakonga qui appelle à la mobilisation des boyomais et boyomaises.

Il dit par ailleurs mettre en garde ceux qui seront tentés de « rallonger » par cette décision, la liste des « barbaries perpétrées à Kisangani ».

«Nous mettons en garde toute personne qui s’évertuera à faire barrage à cela et cette personne risque de rallonger inutilement la liste des barbaries perpétrées à Kisangani», tonne le professeur Bily Bolakonga l’un des organisateurs de la manifestation sur le mapping à Kisangani. 

Lire aussi: Anniversaire Mapping : le maire de Kisangani interdit la marche de ce jeudi 1er octobre

Alors que l’ensemble de la RDC est en ébullition avec la grande mobilisation appelée par le Docteur Denis Mukwege contre le silence pour les graves crimes commis en RDC et répertoriés dans le rapport Mapping de l’ONU, le Maire de Kisangani dans la province de la Tshopo a interdit la manifestation projetée ce jeudi pour la mise en œuvre des recommandations du rapport Mapping de l’ONU. Un rapport qui retrace une liste des graves crimes et de violation des droits de l’homme entre 1993 et 2003.

Dans une correspondance adressée aux organisateurs de la manifestation, le maire Jean-Louis Alaso Boselekolo évoque « la situation politique à Kisangani».

« Étant donné que la situation politique de l’heure dans la ville de Kisangani reste précaire, je ne trouve pas l’opportunité de vous accorder l’autorisation de la tenue de cette marche », écrit le maire.

Au Sud-Kivu par contre, le maire de Bukavu a donné le feu vert aux organisateurs de la manifestation leur demandant de tenir compte des mesures anti Covid-19. Une manifestation qui pourrait, si tout va bien, connaitre la présence du prix Nobel congolais, Denis Mukwege.

Gracieuse Wany S.

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