Le Vice-Premier ministre ministre de la Justice et garde des sceaux, Me Célestin Tunda Ya Kasende prend à bras-le-corps, les désidératas des magistrats, en grève depuis hier lundi 10 février 2020 en RDC.
Dans sa détermination de trouver tant soit peu, des solutions aux problèmes de ces membres de l’ordre judiciaire en RDC, le patron de la Justice ne cache pas son vœu de voir les parquets et juridictions congolaises de continuer à fonctionner normalement. C’est dans ce cadre qu’il a présidé une réunion ce lundi en fin d’après-midi avec les délégués de tous les syndicats de magistrats.
» Nous travaillons tous dans l’intérêt du peuple. Les magistrats ne doivent pas croire que nous cherchons à les marginaliser. Nous sommes, par contre, en train de chercher des solutions pour eux. Il faut qu’ils viennent nous parler. Nous allons leur montrer ce qui est prévu pour eux au lieu de s’éloigner et de préjudicier la population que nous sommes « , a indiqué le numéro 1 de la Justice congolaise, au cours d’une interview accordée à la presse ce lundi devant le Palais de Justice.
Aussi, Me Tunda a saisi cette occasion pour réaffirmer sa détermination à faire de l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats, ainsi que celles de l’ensemble du personnel du ministère de la Justice, son cheval de bataille.
Privilégier le dialogue
» Ce n’est pas en battant les tam-tams que les solutions seront trouvées. Il faut qu’ils viennent pour que nous puissions discuter. On va regarder leur cahier des charges et on va leur présenter les prévisions. Peut-être que ce qu’ils réclament est déjà planifié. Peut-être aussi qu’à notre niveau, tout ce qu’ils demandent » est déjà prévu. », a fait remarquer le VPM Tunda Ya Kasende.
Les syndicats de la magistrature ont été convoqués afin d’échanger avec le patron de la justice congolaise sur les revendications à la base de ce mouvement de grève. Au sortir de cette rencontre, les magistrats interrogés ont qualifié leur réception par le VPM Tunda, d’un début de décrispation. Ils promettent cependant, de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à ce que la solution effective à leurs désidératas soit trouvée.
Dans leurs revendications, les magistrats congolais fustigent principalement la révision à la baisse de leur budget contenu dans la loi de finances 2020. Ils plaident également pour la réduction de la tension salariale entre eux et les hauts magistrats.
Prélèvement abusif de l’IPR
Les magistrats fustigent aussi ce qu’ils qualifient du prélèvement abusif de l’Impôt sur le revenu professionnel (IPR) dans leur rémunération. Ce qui, soutiennent-ils, réduit davantage le train de vie des magistrats.
» Nous ne sommes pas contre l’impôt sur le revenu professionnel. Mais nous disons que cela doit être calculé sur des bases légales telles que prévoient les prescrits de la loi, le code des impôts, la loi des finances, et aussi le statut des magistrats« , a dit Shabani Watenda, Trésorier général du Syndicat autonome des magistrats.
Avec mediacongo.net