Intervenons-nous

Difficile passage sur des trottoirs de Bukavu au Sud-Kivu. Nombreux sont devenus désormais des lieux où doivent se garer les véhicules. Au-delà des parkings pour véhicules, des passants (piétons) et des vendeurs ambulants se disputent le passage.

Selon plusieurs témoignages, c’est le manque de parkings dans les trois communes de la ville qui est à la base de ce désordre au cœur de la ville appelée jadis la « Suisse » de l’Afrique.

Ce désordre soulève plusieurs questionnements dans le chef de la population et conducteurs de différents engins roulants qui sont contraints de payer des taxes sans contrepartie.

« Des habitants sont exposés à des accidents de circulation car seule la chaussée leur reste comme unique passage. Cette situation rend également les trottoirs moins accessibles aux personnes à mobilité réduite et aux personnes mal voyantes », explique Furaha, une enseignante de la ville.

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Au cours de la journée, les mêmes trottoirs sont envahis par des marchés pirates. Les piétons se retrouvent ainsi coincés dans les embouteillages entre les vendeurs ambulants des marchés pirates et véhicules en stationnement sur les trottoirs. Lors des embouteillages vers la place de l’indépendance et du côté de Nyawera (Vamaro) par exemple, des motos et tricycles (Bajaj) transforment les trottoirs en route alors que réservés aux seuls piétons.

« Sur l’axe Place de l’indépendance-Bagira, les piétons n’ont plus où mettre les pieds. Cela parce que des camions stationnent sur les trottoirs du matin au soir en attente du déchargement des sables, moellons, briques, etc. surtout le trajet SNCC au port Ihusi », explique un usager de ce tronçon.

De Nyawera (bureau SINELAC) jusqu’à Panzi en passant par Essence, les trottoirs sont également occupés par les véhicules et les marchés pirates.

« Depuis l’Edap/Isp en passant par monument Major Vangu (Essence) jusqu’au marché Kamagema à Panzi il n’y a que des marches et véhicules sur les trottoirs. Les piétons sont obligés de se frayer passage au milieu des véhicules sur la route », s’étonne un autre passant.

Cette même situation s’observe sur la route Lycée Wima-ISTM et Carrefour ; où les véhicules stationnés, alors que les techniciens mécaniciens communément appelés Kwado utilisent le trottoir comme un lieu servant de réparation des pneus et des véhicules.

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Les espaces réservés aux piétons sont maintenant envahi par les parkings et par les citoyens exerçant les activités commerciales presque partout dans la ville.

« De la place de l’indépendance en passant par le grand marché de Kadutu, chez Kibonge jusqu’au rond-point carrefour. Aussi sur l’axe Essence-Place de l’Indépendance, tous ces endroits se sont transformés soit en marchés pirates, garages ou parkings. Certaines sources affirment aussi que Le nombre croissant des véhicules dans la ville contribue à ce désordre lorsque les propriétaires des véhicules n’ont pas où garé leurs véhicules. L’Etat devrait s’imposer, que tous ceux qui achètent des véhicules aient l’endroit où les garer. L’Etat devrait aussi voir à son niveau comment réglementer cette question pour épargner de vie humaines en danger », propose David, habitant de l’avenue Hyppodrome.

En attendant, le Maire de Bukavu a commencé une opération pour rendre propre la ville. Une opération qui devrait s’élargir sur tous les aspects de la vie quotidienne. Peut-être qu’il devrait aussi commencer à réfléchir sur la nécessité d’avoir des parkings qui répondent aux normes afin d’éviter certains accidents et réduire le stress sur les trottoirs.

Fidèle Ushindi

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