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Omicron peut-il se transmettre par voie postale ? C’est en tout cas ce que laissent entendre les autorités sanitaires chinoises, ce lundi 17 janvier à Pékin, où un cas d’infection avec le nouveau variant a été rapporté ce week-end.

Selon RFI, la patiente n’a pas quitté la ville au cours de ces dernières semaines, mais elle a reçu une lettre d’Amérique du Nord.

Les autorités sanitaires chinoises se méfiaient des produits surgelés importés accusés de plusieurs départs d’infection dans le pays. Cette fois, c’est un courrier qui est pointé du doigt.

Le pli a été reçu en date du 10 janvier à l’aéroport international de Pékin et remis à une femme du quartier de Haidian le lendemain, qui, depuis, a été testée positive à une souche Omicron différente, précisent ces mêmes autorités, de celles déjà relevées en Chine.

« C’est la patiente elle-même qui nous a parlé de cette lettre. Les relevés ont montré que des traces d’Omicron se trouvaient sur l’enveloppe, mais aussi sur le contenu à l’intérieur a poursuivi la directrice adjointe de l’administration des postes de Pékin. Ce courrier a été envoyé le 7 janvier depuis le Canada, il est passé par les États-Unis, puis Hongkong, avant d’atterrir à Pékin», a affirmé la directrice adjointe de l’administration des postes de Pékin, Liao Lingzhu, lors d’une conférence de presse ce lundi.

Au total, 22 points d’échantillonnages du courrier auraient été testés positifs. Les médias d’État ont également publié le journal très détaillé de la patiente qui n’a pas quitté Pékin ces deux dernières semaines. Elle n’aurait croisé personne venu de l’extérieur, mais a eu de nombreux contacts dans une zone qui se trouve à quinze minutes du parc olympique : courses au supermarché, toilettes publiques, diner au restaurant, métro, bus, boutique de luxe, théâtre, visite chez des amis, shopping dans un centre commercial, déjeuner dans un fast-food, jusqu’à la fièvre et les tests PCR qui se sont révélés positifs.

Les bureaux, les résidences, les centres commerciaux ont été immédiatement bouclés. De grandes tentes blanches dressées à l’extérieur. Pour l’instant, les dépistages réalisés auprès de plus de 13 000 cas contacts n’ont pas confirmé de nouvelle infection. Depuis les infections constatées dans la ville portuaire de Tianjin à 30 minutes de TGV de la capitale, Pékin est en alerte maximale.

Désinfectée à deux reprises

Comme pour les contaminations supposées aux surgelés contaminés, RFI indique que les contagions dites de surface, ici via le courrier, laissent de nombreux scientifiques sceptiques.

La lettre en question a voyagé pendant quatre jours et selon la poste chinoise, elle aurait été désinfectée à deux reprises avant d’être remise à son destinataire.

Mais c’est la deuxième fois que des cas locaux d’infection seraient liés à une contamination dite de surface, selon les autorités chinoises. La première fois au marché de gros de Xinfadi, en juin 2020, les responsables ont parlé de traces de virus détectées sur des planches à saumon importé. Cette fois encore, le virus pourrait donc venir d’ailleurs, insistent les autorités, alors que la capitale s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques d’hiver.

Christian Bagaya

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