La Société Civile du Sud-Kivu via son Bureau de coordination dénonce les accords politiques « égoïstes, subjectifs et sadiques » sous les quels la province est gérée. Elle l’a fait savoir lors d’une conférence de presse organisée à son bureau ce lundi 18 janvier 2021.
La Société Civile indique que ces accords politiques sont issus d’un réseau de notables de la province; qui la considèrent comme leur jardin où ils envoient des « ouvriers moissonneurs ». « Tous les efforts de la province sont consommés à Kinshasa, pendant que les sud-kivutiens connaissent des situations de vie inacceptables », dénonce-t-elle.
Elle dénonce également le fait que quand ces notables à travers leurs partis politiques ne s’entendent pas sur le partage de leur butin; c’est la guerre qui commence entre institutions. Pour elle, le dictat des partis politiques prend quasiment le gouvernement et l’assemblée provinciale en otage; à travers « la fameuse discipline des partis politiques ».
« Cela a pour, entre-autre conséquence, la surpolitisation de l’administration publique; au détriment des aspirations du peuple », écrit-elle.
La Société Civile indique que la province a des députés préoccupés par leur survie politique et financière; que par la survie de la population et de la province. « On en voit qui sont impliqués dans dossiers sales et louches. Certains sont plus affairistes que représentant du peuple », déclare-t-elle.
Le Bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu estime que ce réseau des notables devrait se repentir avec le peuple et le peuple avec eux. D’où il appelle à l’organisation d’une conférence sur le Sud-Kivu afin de décoloniser la province; et créer des conditions pour réconcilier les sudkivutiens entre eux.
« Comment peut-on travailler chez soi comme un mercenaire ? », s’interroge-t-il.
Thomas Uzima