Les organisations des jeunes accompagnées par celles des femmes des provinces du Nord et du Sud-Kivu ont lancé les activités des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Ceci sous la Coordination des Divisions Provinciale du Genre et l’accompagnement du Ministère Sectoriel. A Bukavu, ces activités ont débuté ce lundi 25 novembre et se poursuivront jusqu’au 10 décembre 2024.
En guise de lancement, ces organisations ont organisé une caravane motorisée qui a débuté à la Place de l’Indépendance, traversant la Place Major-Vangu jusqu’au rond-point ISP Bukavu, où une déclaration a été lue marquant le début de la mobilisation.
Lors de cet événement, les organisations ont lancé un appel solennel aux parties prenantes, aux autorités, aux organisations civiles et aux partenaires internationaux afin de renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Ces structures de jeunes et de femmes rappellent que cela fait plus de deux décennies que les provinces du Nord et du Sud-Kivu vivent sous l’ombre d’une violence systématique, exacerbée par des conflits armés incessants.
Les organisations déplorent que, dans le contexte de guerre prolongée et d’instabilité en RDC, exacerbée par l’implication du Rwanda, les femmes, les filles et les jeunes soient les premières victimes de violences insoutenables. Violences sexuelles, viols collectifs, mutilations, exploitation et violences économiques sont devenus des armes de guerre utilisées pour déstabiliser, contrôler et humilier les populations civiles.
Les victimes sont souvent laissées sans recours, exposées à des souffrances physiques et psychologiques infinies, et plongées dans des situations de stigmatisation et de pauvreté.
« Elles se retrouvent dans des situations de double discrimination, que ce soit en raison de leur genre ou de leur appartenance ethnique. Cette situation est d’autant plus grave pour les jeunes filles et les femmes rurales, qui sont privées de moyens d’autonomisation et d’accès aux ressources vitales », regrettent les organisations.
Face à ces violences répétées, les organisations exigent des actions concrètes pour y mettre fin et garantir la sécurité, la dignité et les droits des femmes et des filles dans les régions du Kivu. Selon elles, les 16 jours d’activisme représentent une occasion cruciale de renforcer la sensibilisation et de plaider pour une meilleure prise en charge des victimes.
« Les 16 jours d’activisme sont une occasion unique de faire entendre les voix des victimes et de sensibiliser les communautés locales aux différentes formes de violences basées sur le genre et à leurs conséquences dévastatrices sur les individus, les familles et la société. Il est urgent de changer les mentalités et de déconstruire les stéréotypes sexistes qui perpétuent ces violences », déclarent-elles.
C’est pourquoi ces organisations estiment qu’il est impératif que chaque victime de violence ait accès à une aide immédiate, appropriée et digne.
« Ensemble, nous pouvons vaincre la violence, promouvoir l’égalité des sexes et garantir à chaque femme et à chaque fille un environnement sûr, digne et respectueux », affirment-elles.
Le lancement des 16 jours d’activisme a été marqué par le thème : « Unissons-nous pour protéger les femmes et les filles ».
Plusieurs organisations de jeunes et de femmes ont activement participé à cet événement, dont Bibi Amka, CCF, La Prunelle RDC asbl, la Maison Régionale des Jeunes, RLPC, le Collectif 2250, Cocorico asbl, la campagne Million PeaceMakers, Phoenix, Women Futur Life, Congo Leadership Institute (CLI), IJP, Ujuzi, etc.
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