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Le journaliste Stanis Bujakera, Directeur adjoint de publication au sein du média en ligne actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa est désormais libre depuis la soirée de ce Mardi 19 Mars 2024.

Sa libération intervient alors que le Ministère Public a interjeté en appel la décision du tribunal qui le condamnait à 6 mois de prison qu’il avait déjà purgé depuis son arrestation. Une notification lui prévenue alors qu’il s’apprêtait à quitter cette maison pénitentiaire 

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Stanis Bujakera, a été condamné lundi 18 mars à 6 mois de servitude pénale. Il a été reconnu coupable de falsification, contrefaçon et faux en écriture, au sujet d’un rapport attribué à l’ANR sur la mort de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et député national. 

JED regrette la condamnation injuste de Stanis Bujakera à 6 mois de prison 

Dans un communiqué publié ce mardi 19 Mars, l’organisation de défense des journalistes JED, déplore cette condamnation et exprime son regret après 6 mois de procès, une condamnation qualifiée « d’injuste »

« Le correspondant de Jeune Afrique et Directeur de publication adjoint du média en ligne « Actualité.cd » est condamné à 6 mois de prison et au paiement d’une amende de 1 million de francs congolais (400 dollars américains). Les juges ont déclaré établies toutes les six infractions à charge de Stanis Bujakera, notamment, la fabrication des faux documents, la falsification des documents officiels et la propagation des faux bruits. Toutes ces accusations n’ont jamais été prouvées tout au long de ce procès. Raison pour laquelle ses avocats avaient plaidé pour son acquittement ».

Ayant déjà passé 6 mois en détention, Stanis Bujakera a néanmoins quitté la prison après toutes les formalités de sortie.

Lire aussi : JED est formel : l’arrestation du journaliste Stanis Bujakera ressemble à une « prise d’otage »

« Journaliste en danger (JED) exprime sa déception face à cette condamnation injuste. Pour JED, le grand écart entre les 20 ans de prison et 7500 dollars d’amende requis par le Procureur et les 6 mois de prison et 400 dollars d’amendes prononcés par le Tribunal démontre bien que le dossier de l’accusation était vide et basé seulement sur la mauvaise foi du Ministère Public et sa volonté de « punir Bujakera » et servir de leçons aux autres journalistes, comme il l à lui-même déclaré au cours d’une audience publique », fait savoir JED.

Les circonstances de l’arrestation de Stanis Bujakera, le 08 septembre 2023 à l’aéroport de Ndjili ; sa longue détention à la prison Centrale de Makala, et sa condamnation sous pression de la communauté internationale qui n’a jamais cessé d’exiger sa libération, constituent des graves atteintes à la liberté de la presse et d’expression qui placent désormais la RDCONGO parmi les pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, conclut cette organisation 

Freddy Ruvunangiza

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