Intervenons-nous

    La situation des droits de l’homme s’est détériorée au Nord et au Sud-Kivu, en Ituri, et dans le Tanganyika les quatres provinces de l’Est aussi touchées par les conflits armés.

    C’est ce qu’on peut lire dans le rapport du premier semestre 2020, du Bureau Conjoint des Nations-Unies BCNUDH rendu public ce mercredi 5 août.

    Selon leur note d’analyse de la tendance de la situation des droits de l’homme de Janvier à juin 2020, plus de 1400 personnes ont été tués dans le cadre des conflits.

    «Le BCNUDH reste préoccupé par le nombre élevé de civils tués dans ces provinces au cours des six premiers mois de 2020: au moins 1.470 personnes dont 298 femmes et 177 enfants»

    Parmi les provinces en conflit, celle du Nord-Kivu reste de loin la plus affectée (1.864 violations), suivie notamment de l’Ituri (680 violations), du Sud-Kivu (475 violations), du Tanganyika (275 violations), du Kasaï (235 violations), du Maniema (178 violations) et du Kasaï Central (146 violations). 

    Entre janvier et juin 2020, le BCNUDH a documenté 4.113 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une augmentation de 17% par rapport au semestre précédent (juillet-décembre 2019) et de 35% par rapport à la même période l’année dernière (janvier-juin 2019).

    Cette tendance à la hausse s’explique par une augmentation exponentielle (+91%) du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés, qui est indicative d’une détérioration de la situation des droits de l’homme dans les provinces en conflit, en particulier l’Ituri, le Sud-Kivu, le Tanganyika et le Nord-Kivu, tandis que le nombre de violations commises par des agents de l’Etat a légèrement diminué (-3%).

    Près de 21% de ces victimes sont attribuables à des agents de l’Etat (94 victimes), notamment des militaires des FARDC (76 victimes) et des agents de la PNC (15 victimes), tandis que les combattants des différents groupes armés sont responsables de près de 79% des victimes (342 femmes et deux hommes).

    Dans le cadre de son mandat, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) en République démocratique du Congo (RDC) assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays.

    Ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées, et sont présentées mensuellement à la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies.

    Jean-Luc M.

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