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Après qu’il ait été interdit de voyager à Lubumbashi, mardi 22 févier dernier, le Sénateur Matata Ponyo a saisi le président Félix Tshisekedi pour dénoncer les graves violations de ses « droits fondamentaux ».

Il l’a dit dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat et dont copie parvenue à laprunellerdc.cd. Matata Ponyo fait savoir que l’agent de la Direction Générale de Migration (DGM) qui l’a interdit de voyager, l’a signifié verbalement et « sans le moindre soubassement » que la décision venait d’en haut.

«Monsieur le Président de la République, j’ai l’honneur de saisir votre haute autorité pour vous informer que j’ai été empêché de voyager le samedi dernier pour Lubumbashi où j’étais censé me rendre pour enterrer, en ma qualité de responsable de la famille, ma propre sœur, décédée le 16 février 2022. Pour rappel, dans son arrêt rendu sous le RP.0001 en date du 15 novembre 2021, et dont votre autorité est l’une des personnes notifiées depuis le 2 décembre 2021, et ce, conformément à la loi organique sur cette juridiction, la cour constitutionnelle indique que selon la Constitution de notre pays, aucune juridiction d’ordre judiciaire ne peut juger un ancien président de la République et un ancien premier ministre,» explique-t-il.

L’ancien Premier ministre estime qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une violation de ses droits fondamentaux, non seulement entant que citoyen, mais aussi entant que Sénateur (droit à la liberté des mouvements, droit à la santé, droit à des procédures judiciaires régulières et conformes à la constitution et lois de la République) dont le Président de la République est le garant.

«Sinon, comment comprendre la non application de l’article 168 de la Constitution, à son alinéa 1, qui dispose que les arrêts de la cour sont exécutoires immédiatement, ne peuvent faire l’objet d’aucun recours et s’imposent à tout le monde. C’est sur base de ces considérations que la cour constitutionnelle a confirmé à travers son arrêt susmentionné que le dossier nous concernant était définitivement clos. Mais cette décision reste méconnue par le Sénat, les Parquets près la Cour constitutionnelle et la Cour de Cassation, ainsi que la Direction Générale de Migration (DGM). » dit-il.

Face à cette « injustice et discrimination manifeste », Matata Ponyo dit venir une fois de plus auprès de l’autorité du Chef de l’Etat, pour solliciter la cessation de la violation de ses droits par les différents services étatiques.

Abiud Olinde

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