Guillaume Soro vient d’être condamné par la justice ivoirienne de 20 ans de prise ferme. Il était jugé pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
Il était poursuivi par le tribunal correctionnel d’Abijan qui l’a également condamné à payer 7 millions d’euros d’amandes.
Le procureur l’accusait d’avoir acheté une luxueuse résidence dans la commune de Marcory. Il l’avait payé 1,5 milliard des FCFA, il y a 13 ans, lorsqu’il était premier ministre.
Pour le procureur, la résidence a été payée avec des fonds publics, via une société civile immobilière, la SCI Ebur. Une résidence qu’il occupait toujours l’année dernière.
Le tribunal a donc suivi les réquisitions du procureur Richard Adou qui demandait 20 ans de prison et 4 milliards et demi de FCFA d’amende. Mais aussi la confiscation de la résidence, la privation des droits et l’émission d’un nouveau mandat d’arrêt.
Un réquisitoire sans contradiction, puisque les avocats de Guillaume Soro ont boycotté l’audience. La défense invoquant la décision de la cour africaine des droits de l’homme rendue la dernière. Une décision qui ordonnait la suspension du mandat d’arrêt contre Soro.
Pour les proches de Guillaume Soro, cette condamnation est purement politique et a comme objectif de le bloqué aux élections prochaine.
En effet, Soro, ancien allié d’Alassane Ouattara, a rompu avec lui et a déclaré sa candidature à la prochaine présidentielle programmé pour fin de cette année.
Quant au condamné, il reste en France où il s’est réfugié après l’émission d’un mandat d’arrêt lancé contre lui alors qu’il était en dehors du pays.
La Rédaction