Deux militaires et un policier sont poursuivis pour viol dont le viol sur mineur. Ce procès pour viol a débuté ce jeudi 10 Août 2023 dans une audience foraine organisée par le Tribunal Militaire Garnison de Bukavu à la Prison centrale de Bukavu.
Les grands moments de cette première journée ont été marqués par l’instruction des dossiers et les témoignages des victimes. Parmi elles, figurent une fillette de 3 ans, une fille mineure de 15 ans et une autre de 21 ans.
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Me Anuarite Mambo, avocate de la partie civile espère que ce procès va être une mise en garde contre tous les porteurs d’armes. Ceux qui continuent à commettre des actes de viols pour qu’ils sachent « qu’ils ne sont pas au-dessus de la loi ».
« Nous organisons pareilles audiences pour que la plupart des prévenus qui se croient supérieurs à la loi soient punis pour éradiquer les faits de viols dans cette ville parce que leur condamnation servira de modèle à d’autres militaires et policiers », dit l’avocate Anuarite Mambu qui s’est confiée en exclusivité à LaPrunelleRDC.CD.
L’une des victimes est une fillette de 3 ans qui a été violée par un militaire dans un Camp militaire.
Selon le témoignage de sa mère, le militaire en question était venu acheter des frites auprès de la mère de la victime. Il prendra l’enfant avec lui, promettant à sa mère qu’il allait lui acheter des beignets.
Plusieurs heures après, l’enfant est revenu avec un pantalon mouillé par le sperme dudit militaire et dans un état critique. Cette dernière avait été conduite à l’Hôpital où les examens médicaux concluront à un viol.
La 2ème victime est une fille de 15 ans de Minova dans le territoire de Kalehe, qui aurait été enfermée par un militaire de FARDC qui lui faisait des avances mais sans succès. Alors qu’elle devait aller acheter du savon, le militaire l’appellera dans sa maison pour la violer.
C’est la petite sœur de la victime qui est partie alerter les parents de la victime. Il a été pris en flagrant délit.
L’autre victime aurait été violée par un policier dans un bureau de la police à Minova alors qu’elle venait se faire enrôler.
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Celle-ci témoigne avoir été recommandée par le Chef de centre auprès de ce policier pour l’aider à remplir sa fiche. Le policier en question lui alors exigé d’aller le faire dans son bureau non loin du centre d’enrôlement.
Ce policier avait rempli la fiche sans problème mais avant de la remettre au propriétaire, il a fermé la porte de son bureau et la bagarre a commencé. Cette fille de 21 sera alors violée.
Malgré les témoignages des victimes, les prévenus continuent à clamer l’innocence et affirment que ces dossiers ont été montés de toute pièce par les victimes pour « extorquer » de l’argent.
L’instruction de ces dossiers pour viol va se poursuivre le mardi 15 Août 2023 toujours à la prison centrale de Bukavu.
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Ce procès pour viol à caractère pédagogique a été appuyé par l’association des Femmes Juristes Congolaises (AFEJUCO) Sud-Kivu. Ceci dans le cadre du projet d’accompagnement juridique et judiciaire des victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre. Un projet appuyé financièrement par Kvinna Till Kvinna.
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