A Panzi dans la ville de Bukavu, des organisations des jeunes ont organisé un « Flashmob » autour de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ce mercredi 27 novembre 2024. Ceci est le troisième jour de mobilisation de ces organisations depuis le lancement des 16 jours d’activisme le 25 novembre dernier.
Sur place au terrain de l’Institut « Avenir » de Panzi, c’est la talentueuse Prisca Kanga, danseuse membre de la Compagnie « Phoenix », également membre de ces organisations, a égayé le public avec une performance autour des droits des femmes et des filles.
Objectif : attirer l’attention sur la violence à l’égard des femmes par des performances artistiques dans ce quartier reculé de Bukavu.
Devant des jeunes et des filles, des femmes et des hommes curieux, les organisateurs ont insisté sur le fait qu’aucune violence contre la femme ou la fille ne se justifie au 21ème siècle.
Une danse symbolique sur le thème de prévention de la violence et de respect des droits des femmes qui a intéressé le public de Panzi.
Quelques minutes plus tard, c’est l’artiste-slameur Sar Eddie qui est monté sur scène pour raconter l’histoire de Diane. Il raconte la vie d’une jeune femme ambitieuse et pleins des rêves qui ont été gâchés par les différents préjugés de la société qui la contrainte de se marier à un homme et finalement avoir décidé de mettre fin à ses jours.
Ces organisations des jeunes ont ensuite organisé une Tribune d’Expression Populaire au marché de Kamagema, non loin de l’Institut « Avenir ».
Honneur-David Safari, membre du « Collectif 2250 », principal organisateur de cette campagne des jeunes est revenu sur plusieurs sujets dont les violences conjugales, les viols, les féminicides, la justice populaire contre des femmes sur fonds d’accusations de sorcellerie, le consentement, etc.
Des personnes présentes sur le lieu à Kamagema ont émis le vœu de voir ces organisations des jeunes revenir sur le lieu pour expliquer plusieurs situations.
Pour ce jeudi, les organisateurs ont annoncé qu’ils seront devant le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu pour un « Mur de Témoignages » (« Mur de parole »)
Sur place, des passants, habitants et activistes viendront inscrire anonymement des messages de soutien aux victimes de violence, partager des histoires personnelles de lutte contre la violence, ou exprimer leur engagement à mettre fin à la violence à l’égard des femmes.