Dans une lettre référencée INTERSYND/EDU-NC/SK3/LKL/09/2025, dont une copie est parvenue à notre rédaction, l’intersyndicale des enseignants exprime son indignation face au non-paiement répété de leurs salaires. Ils pointent du doigt la Caritas Uvira, structure chargée de la paie, qu’ils accusent de ne pas avoir respecté son propre calendrier. Selon ce dernier, les enseignants de Sud-Kivu 3 devaient être payés le vendredi 16 mai 2025 — ce qui n’a toujours pas été fait.
L’intersyndicale dénonce une « rétention injustifiée » des salaires, qu’elle assimile à un détournement, et tient la Caritas Uvira pour « seule responsable » des perturbations annoncées.
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Un préavis clair : suspension des cours et perturbation des examens
Face à cette situation jugée intenable, les enseignants menacent de :
- Suspendre les cours sur toute l’étendue de la province éducationnelle Sud-Kivu 3 à partir du 23 mai si les salaires ne sont pas versés,
- Perturber la passation des épreuves certificatives, notamment les examens préliminaires des Exétat, le TENASOSP et l’ENAFEP,
- Boycotter les examens scolaires de fin d’année, prévus dès le lundi 26 mai 2025.
Une situation tendue, une responsabilité désignée
Dans leur communication, les syndicats déclarent décliner toute responsabilité quant aux conséquences de ce mouvement. Ils estiment que la responsabilité incombe uniquement à la Caritas Uvira, qu’ils accusent de conserver injustement les salaires et les numéros de téléphone sur lesquels les fonds devaient être envoyés.
La crise prend une tournure critique à l’approche des examens nationaux, laissant planer l’incertitude sur leur bon déroulement.