Les opposants congolais sont toujours à la quête de la candidature unique pour faire face au Président Tshisekedi qui rempile pour un second mandat en RDC. Depuis quelques semaines, les discussions ont été lancées en Afrique du Sud-Kivu en vue de trouver qui pourrait porter la voix de tous les candidats de l’opposition. Mais comme en 2018, les dissensions n’ont pas traîné à être affichées au sein de l’opposition congolaise.
C’est Matata Ponyo, le tout premier à déposer sa candidature comme Président de la République qui a annoncé les couleurs. Sur son compte Twitter il a annoncé ce dimanche qu’il se désistait en faveur de Moïse Katumbi. Il a également été rejoint par Seth Kikuni ou encore Franck Diongo.
Dans un communiqué ce lundi 20 novembre, les trois candidats ayant désisté pour Moïse Katumbi (Président de « Ensemble »)
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« Afin de faire échec à ce plan macabre contre l’avenir de notre nation, l’urgence d’une candidature unique de l’Opposition s’impose comme la meilleure stratégie, selon notre avis unanime et celui des experts. En sus, à la suite des consultations qui se sont tenues à Pretoria, en Afrique du Sud, Moïse Katumbi Chapwe émerge comme le candidat capable de conduire l’opposition vers la victoire. En accord avec les décisions de nos partis respectifs, nous avons décidé de nous rallier à sa candidature à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, en République démocratique du Congo. Notre ralliement répond à l’aspiration profonde du peuple qui réclame un changement de gouvernance. L’aspiration du peuple doit transcender nos egos et ambitions personnelles. La RDC mérite l’honneur et la dignité, et nous estimons avoir l’obligation de les lui retourner. Nous appelons tous nos pairs à se joindre à Monsieur Moïse Katumbi Chapwe pour former un bloc uni contre la fraude électorale, seule stratégie pour donner un sens à notre combat politique et redonner espoir au peuple congolais », ont-ils écrit, reprenant presque mot à mot la déclaration de Matata Ponyo.
Pas encore disent Mukwege et Sesanga qui ne ferment aucune porte !
Mais déjà ce dimanche, les rumeurs ont circulé en RDC annonçant que le Prix Nobel de la Paix 2018, le Docteur Denis Mukwege avait aussi accepté de se désister pour Moïse Katumbi. Rumeur tout de suite démentie dans le camp du célèbre gynécologue congolais.
Dans un communiqué, Vital Barholere, Directeur du bureau Privé du Docteur Mukwege a été catégorique : Mukwege est toujours candidat Président de la République mais que les portes sont toujours ouvertes.
« Une fausse information circule sur internet alléguant que le Dr Mukwege se serait désisté en faveur d’un autre candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo. Nous confirmons que cette information est fausse. Conformément au souhait de millions de congolais, le Dr Mukwege est toujours candidat à la présidentielle et reste ouvert au dialogue pour la désignation d’un candidat commun de l’opposition. Le Dr Mukwege saisit cette occasion pour remercier la population congolaise pour l’accueil chaleureux qu’elle a réservé à son Plan de Paix pour notre pays ainsi que son adhésion massive à son projet de société», dit-il.
Delly Sesanga, lui, poursuit sa campagne électorale comme si rien n’était dans la province du Kwango.
C’est Justin Kimakina, Haut cadre de « Envol », le Parti de Sesanga qui rappelle les principes.
«La déclaration de Matata Ponyo n’est pas conforme aux travaux de Pretoria auxquels nous avons pris part active et n’engage que lui-même. Le candidat Delly Sessanga lance sa campagne ce lundi 20 Novembre à Kenge, dans l’espoir que l’unanimité se fasse autour d’un programme et un ticket commun», a-t-il dit.
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Martin Fayulu, un autre leader de l’opposition n’a pas pris part aux assises de Pretoria. Il n’est donc pas concerné par les dernières volontés de cette partie de l’opposition. Son comportement et ses actions sont scrutés ces derniers temps dans son camp et dans la majorité au pouvoir.
Des questions
Les leaders de l’opposition s’étaient-ils déjà entendus sur un programme commun et sur le nom ?
Que s’est-il passé entre les leaders de l’opposition ? Matata Ponyo et les autres ont-ils négocié leur accord de gouvernance avec Katumbi avant de s’entendre sur un programme commun ?
Si ce n’est pas le cas, pourquoi a-t-il choisi de court-circuiter les autres avant la fin des discussions ?
De nombreuses questions risquent de trouver des réponses avec l’évolution de la campagne électorale.
En attendant, la campagne a commencé et les élections sont prévues le 20 décembre prochain en RDC pour savoir si Tshisekedi poursuit aura un second quinquennat où sera-t-il remplacé par un autre Président.
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