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Le gouvernement provincial devait définir une politique de décaissement pour cette année 2021 de la somme allouée à la prise en charge des maladies non transmissibles, notamment le diabète et l’hypertension pour espérer atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030.

Cette recommandation est de Marie Migani, Directrice du Centre d’Appui à la Promotion de la Santé (CAPSA) ce mardi 23 mars 2021 au cours d’une séance de définition des stratégies de suivi de la ligne budgétaire allouée à la prise en charge des maladies non transmissibles.

Dans cette activité qui a regroupé les membres du gouvernement provincial, les députés provinciaux, les organisations de la Société Civile, les services de sécurité, les régies financières, les confessions religieuses, les organisations internationales et agences des Nations Unies, il a été clairement prouvé que depuis quelques années, le diabète est devenu un problème de santé publique à travers les ravages qu’il cause et la progression avec laquelle il se développe.

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Après le plaidoyer de 2011 par CAPSA, le gouvernement provincial avait inscrit au budget sur l’exercice 2012 une ligne budgétaire intitulée « prise en charge des diabétiques, des personnes de troisième âge et un appui du gouvernement provincial aux Mutuelles de Santé » pour une somme de 215.000.000,00FC, et depuis lors cette ligne allouée aux maladies non transmissibles apparait dans le budget provincial mais sans aucun décaissement.

Pour l’exercice budgétaire 2021, le montant alloué aux maladies non transmissibles donc le diabète et l’hypertension représente 11,54 % du budget alloué au secteur de la santé.

Marie Migani pense que la négligence de la prise en charge de ces maladies est un frein pour le développement dans la province. Elle appelle les autorités provinciales à mobiliser des recettes et affecter ce qui est prévu dans ce secteur, pour soulager tant soit peu les difficultés des diabétiques au Sud-Kivu.

« Nous avons organisé cette activité pour voir si ensemble avec les députés provinciaux, les membres du gouvernement provincial et organisations de la Société Civile nous pouvons conjuguer des efforts pour qu’il y ait une exécution (décaissement) de cette ligne budgétaire car si nous négligeons la prise en charge de cette pathologie, elle va devenir une bombe à retardement et même un frein pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable. Le gouvernement devait définir une bonne politique d’affection des recettes provinciales. Mais aussi les habitants devaient être sensibilisés sur le civisme fiscal afin de renflouer les caisses de l’État pour qu’il soit capable de prendre en charge les besoins de la population », dit Marie Migani

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Kinja Mwendanga Beatrice, député provinciale, élue de la circonscription électorale de Bukavu présente à cette activité, promet de faire le suivi pour que le gouvernement provincial prenne en compte, lors de l’exécution, cette ligne budgétaire allouée aux maladies non transmissibles.

Justine Nanvura, conseillère au ministère provincial de la santé et représentante du ministre de la santé à cette activité appelle les habitants à une alimentation saine et aux exercices physiques pour prévenir cette maladie.

Un document de plaidoyer contenant les messages et les stratégies de suivi budgétaire a été amandé et validé dans ces assises.

L’activité s’est tenue au centre de RIO à Nguba, dans la commune d’Ibanda à Bukavu, Chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

Jean-Luc M.

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