Intervenons-nous

    Le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières a publié, ce jeudi 19 juin 2025, un bilan alarmant des violations des droits humains commises entre le 9 mai et le 16 juin 2025 dans les zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sous occupation de l’armée rwandaise et de ses supplétifs du M23/AFC.

    Dans ce communiqué, le gouvernement congolais accuse Kigali et ses alliés d’actes portant gravement atteinte à l’intégrité territoriale et aux droits fondamentaux des populations civiles.

    Le bilan communiqué fait état de :

    • 289 cas d’assassinats et d’exécutions sommaires,
    • 102 cas de viols,
    • plus de 270 cas de tortures,
    • des centaines de personnes disparues,
    • des milliers de cas de recrutements forcés, d’arrestations arbitraires dans des conditions inhumaines, et de pillages systématiques.

    Le ministère souligne que le fait le plus marquant est le massacre de plus de 100 personnes et l’incendie de centaines de maisons dans le territoire de Rutshuru, précisément dans la chefferie de Bwito, au sein des groupements de Bukombo, Tongo et Bambo.

    Le communiqué dénonce également la mise en place d’une administration parallèle par les forces d’occupation, avec :

    • La nomination d’un gouverneur parallèle au Sud-Kivu,
    • L’instauration de chefs de centres et de chefs de cellule,
    • La transplantation de populations rwandaises dans les zones sous contrôle,
    • Et la désignation d’un responsable illégal de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) au Nord-Kivu, en la personne de Jean Damascène Mwigimba, chargé d’organiser le repeuplement et la traque de réfugiés pourtant protégés par leur statut.

    Lire aussi: La Société Civile du Sud-Kivu annonce une nouvelle manifestation populaire pour dénoncer l’agression rwandaise et les violations des droits humains

    Par ailleurs, le Gouvernement note que les citoyens congolais assimilés aux FDLR seraient systématiquement traqués et déportés vers le Rwanda.

    Le ministère affirme que ces faits constituent une violation flagrante des instruments juridiques internationaux, notamment :

    • La Charte des Nations Unies,
    • L’Acte constitutif de l’Union africaine,
    • La Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés,
    • Et la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Le gouvernement congolais dénonce également la volonté manifeste de Kigali de se soustraire au cadre de concertation tripartite RDC-HCR-Rwanda, préférant poursuivre ses ambitions expansionnistes à travers un plan de repeuplement forcé.

    Le ministère appelle les partenaires nationaux et internationaux à :

    • Suspendre toute forme de collaboration avec les structures mises en place par l’occupation,
    • Et à attendre les résolutions issues de la réunion tripartite réclamée par Kinshasa.

    « Le ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières poursuit la documentation rigoureuse de ces violations graves, afin que justice soit rendue aux victimes », conclut le communiqué.

    EK

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