Intervenons-nous

    Le Panel des Experts de la Société Civile dit craindre une crise entre le Président de la République et le Parlement, concernant une probable prestation de serment des nouveaux juges nommés à la Cour Constitutionnelle.

    Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 16 octobre 2020; cette plateforme rappelle les controverses observées au sommet de l’Etat; autour de la constitutionnalité des ordonnances portant nomination de ces juges.

    Le Président Félix Tshisekedi avait reçu le 13 octobre dernier, les Présidents des deux chambres du Parlement. Malgré les échanges, Jeanine Mabunda et Thambwe Mwamba n’ont pas accepté la prestation de serment de ces juges; que leur regroupement (FCC) considère comme inconstitutionnels.

    «Le mal n’ayant pas été réparé à temps faute d’un dialogue interinstitutionnel républicain doublé de l’absence de concertation au sein des forces politiques ayant la gestion du pays; aujourd’hui la controverse refait surface autour de leur prestation de serment. Il est inimaginable de croire que cette prestation se fera éventuellement en dehors de deux chambres régulièrement réunies au Palais du peuple; où ils doivent être présentés devant la  Nation conformément aux dispositions constitutionnelles et légales. Entrevoir une telle cérémonie en dehors du cadre légalement établi; consacrerait une irrégularité motivée probablement par la volonté et l’esprit de confrontation; dans la conduite des affaires publiques au sommet de l’Etat.» dit le Panel des Experts.

    Cette plateforme estime que point n’est besoin de rappeler que le Président de la République s’était engagé solennellement, à respecter la constitution.

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    Selon le Panel des Experts de la Société Civile, si dans sa sagesse, le Chef de l’Etat avait trouvé bon de revisiter l’ordonnance de nomination des chefs religieux dans la gestion du Covid-19; rien ne peut l’empêcher de puiser dans la même source de sagesse afin de rapporter ces ordonnances controversées; et cela pour le bien de la République.

    «À moins de trois ans des échéances électorales de 2023, il apparaît suspect la démarche tendant à créer la crise qui affecterait gravement la Cour Constitutionnelle; où siège non seulement le juge du contentieux électoral de la présidentielle et des législatives nationales; mais aussi le juge pénal du Chef de l’Etat. Y a-t-il une volonté de vouloir se soustraire de cette cour ou de vouloir la manipuler ?» dit-il.

    Pour le Panel des Experts de la Société Civile, rien ne peut justifier la création d’une crise; pourtant évitable entre les institutions de la République. «A qui profiterait cette crise interinstitutionnelle?» Bien entendu, pas au Peuple Congolais, estime  cette structure.

    Museza Cikuru

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